Arathilien Ethilden

❖ Âge :35 ans
❖ Taille : 165cm
❖ Poids : 65kg
❖ Race : Humaine
❖ Peuple :A'ëriths
❖ Localisation : Pavryon
❖ Guilde ou clan : Aucun(e)
❖ Situation familiale : Veuve
❖ Métier ou poste : Scribe

Il convient, lorsque l’on part en voyage, de faire ses bagages de manière adéquate. Voici la liste des articles nécessaires :
- Un journal de bord (pour noter ses itinéraires, ses observations sur les lieux visités et les gens rencontrés, ainsi que toute remarque pertinente).
- Un nécessaire d’écriture.
- Des vêtements de rechange (une ou deux tenues complètes comprenant pantalons, tuniques et sous-vêtements, de même qu’un manteau et des  gants pour se protéger des intempéries).
- Quelques articles divers (brosse, mouchoirs, bol, tasse et ustensiles).
- Quelques provisions soigneusement emballées.
- Arc et flèches.
- Une dague.
- Une bourse (plus ou moins remplie selon le moment).
- Un petit coffret contenant : Un portrait de famille, souvenir d'un passé heureux. Un lien de cuir tressé décoré de plumes et une poupée de chiffon.

Si quelqu'un avait voulu décrire Arathil, voilà ce qu’il aurait pu dire :
De taille moyenne, aucune musculature développée, traits ordinaires. Ni trop belle, ni trop laide.

Par contre, si vous posez la même question à la principale intéressée, elle vous répondra qu’elle est tout à fait satisfaite de son apparence. Ni trop grande, ni trop petite, sa taille associée aux quelques centimètres additionnels fournis par ses bottes lui conviennent amplement.

La banalité de ses traits était compensée par ses yeux qui étaient d’une couleur qui se trouvait quelque part entre le brun et le vert. Ces derniers attiraient immanquablement l’attention des ses interlocuteurs de sorte que les petites imperfections de son visage passaient inaperçue.

Près de son œil gauche une légère cicatrice effacée par le temps s’élevait vers le sommet de sa tête et se perdait dans la naissance de ses cheveux. Ceux-ci faisaient sa fierté et retombaient en une lourde tresse châtaine qui s’achevait tout en bas de son dos.

N’ayant jamais été coquette, son habillement n’avait rien d’extravagant. Longues bottes noires s’arrêtant au genou, pantalons tantôt brun foncé, tantôt vert forêt. Tunique de couleur verte ou beige lui arrivant à la mi-cuisse et retenue à la taille par une ceinture de cuir brun finement ouvragée. Cette ceinture lui avait été offerte par Faerlind bien des années plus tôt et elle redoutait le jour où l’usure causerait sa fin.

Arathilien était sûre d’elle quoique un peu introvertie. Se retrouver dans une foule ne la troublait pas, mais elle ne s’ouvrait pas souvent aux autres. Cette difficulté à communiquer ses sentiments avait toujours été présente, mais depuis le décès de Faerlind et d’Iliana elle s’était accentuée.

Depuis le terrible accident qui avait décimé sa famille, Arathil s’était volontairement isolée. Elle était persuadée qu’il était préférable pour elle de terminer ses jours seule puisqu’elle ne se sentait pas apte à vivre en société.

D’un point de vue plus personnel, elle croyait en l’honnêteté, la franchise et la fidélité. Il ne faut cependant pas croire qu’elle était exempte de défauts. « La perfection, disait-elle, n’est pas de ce monde. »

Elle était parfois un peu extrémiste dans ses actions et ses pensées. Prenons l’exemple de la patience. Il s’agit d’une vertu essentielle, mais lorsque poussée à l’extrême, elle prend l’apparence d’un défaut. Si avoir la patience de supporter longtemps une situation désagréable peut être, d’un point de vue personnel une réussite, pour un observateur extérieur, cela peut passer pour de la faiblesse et de la passivité.

De par sa naissance et son expérience personnelle, la nature était à la fois une amie et une ennemie. La relation ambiguë qu’Arathil avait avec cette dernière s’était développée au cours des dernières années et elle ne savait pas encore très bien où elle se situait.

Au plus profond d’elle-même, Arathilien est bien consciente qu’elle a des tendances dépressives, mais ses symptômes étant reliés à des causes bien précises qu’elle a identifiées depuis un bon moment déjà, leur gestion fait partie de sa vie quotidienne de sorte qu’elle n’y porte aucune attention.

Arathilien n’est pas la personne la plus brave que le monde ait connue. Elle n’a pas peur des orages, mais elle n’aime pas le tonnerre. Elle ne craint pas la nuit, mais est beaucoup moins à l’aise lorsqu’elle est seule. Ce dernier fait est à ses yeux d’un ridicule consommé.

Autre petit détail, elle entretient également une relation étrange avec : Les portes ! Non pas la structure d’une manière générale, mais bien le fait que cette dernière soit bien verrouillée. Autant au moment de se mettre au lit le soir (on en revient ici au sentiment d’impuissance qu’elle ressent parfois la nuit), qu’au moment de quitter un endroit alors qu’elle doit verrouiller la porte derrière elle. Ce toc, parce que oui c’en est bien un, se traduit par un besoin de vérifier systématiquement chacune des portes à plusieurs reprises en suivant une certaine routine.

La magie est l’essence même de la vie. Elle nous modèle à son image.
Issue de l’union de deux chamanes, Arathilien a toujours vécu entourée de magie. Elle-même, à l’image de ses parents, se découvrit des affinités certaines avec la nature qui les entouraient, plus particulièrement avec l’eau.

Née en Morrokoth, quelque part entre Pavryon et Nèpres, Arathilien avait vécu une enfance sans histoire. Vers l’âge de 25 ans, elle avait fait la connaissance de Faerlind. Bien vite, ils étaient devenus inséparables. Avec impatience, ils avaient attendu qu’elle entre officiellement dans l’âge adulte pour unir leurs destinées. Leur amour passionnel, qu’ils avaient contenu de peine et misère, commença à s’épanouir et bientôt, Arathil annonça qu’ils seraient parents.

Les trois années qui suivirent ne furent que bonheur. Iliana grandissait, Faerlind devenait de plus en plus créatif dans son art et Arathil approfondissait sa quête de l’esprit de l’eau.

Non loin de là où ils habitaient, Arathil avait découvert un endroit qu’elle aimait bien. Il s’agissait d’un énorme rocher plat qui s’avançait au dessus des eaux de la rivière. Chaque jour, elle s’y rendait dans l’espoir de renforcer le lien qu’elle entretenait avec l’esprit de l’eau.

Malheureusement, un jour où elle avait entrepris de varier le débit de la rivière, le malheur frappa. À l’usage, Arathil avait oublié de tenir compte des forces nécessaires au maintien de son contrôle de l’eau et ce qui devait arriver arriva. Faiblissant rapidement, elle perdit brusquement toute maîtrise des flots qui se déchaînèrent.

Lorsqu’elle revient à elle, il lui fallut un moment pour se remettre les idées en place. Épuisée et le front ensanglanté, elle prit le chemin de la maison où, avec un peu de chance, elle pourrait se reposer et soigner la coupure qu’elle avait au front avant le retour de Faerlind et Iliana. Elle n’était chez elle que depuis une dizaine de minutes que des appels insistants se firent entendre.

- Arathilien ? Arathilien ! Ouvrez c’est urgent. Il y a eu un accident près de la rivière.

Ouvrant la porte précipitamment, elle se trouva devant un petit groupe de voisins qui portaient un brancard sur lequel reposait son mari.

L’homme semblait souffrir de nombreuses lacérations et une ou deux fractures en plus d’être entièrement trempé.

- Qu’est-il arrivée? Et où est Iliana ?
- Je suis désolé Arathilien, il y a eut une crue soudaine de la rivière et Faerlind et Iliana qui étaient en train de pêcher ont été emportés par le courant. On la recherche encore.

Le choc fut si grand qu’elle faillit ne pas entendre Faerlind qui l’appelait :

- Ara… pardonne-moi, je… je n’ai pas pu la sauver.

Le jeune a’ërith ferma les yeux, sa respiration se faisant de plus en plus laborieuse.

- Faerlind, je t’en prie, reste avec moi.
- Je… je t’aime Arathil, ne… ne l’oublie jamais.
- Moi aussi je t’aime Faerlind, je t’aimerai toujours.

Faerlind devint brusquement tout à fait immobile. Son souffle s’était arrêté, la vie avait déserté son corps. Entre ses mains se trouvait un lien de cuir tressé et décoré de plumes qui avaient définitivement connues de meilleurs jours.

-F aerlind ? F… Faerlind NOOOONNNNN !!!

***

Malgré les recherches, Iliana n’avait pu être retrouvée et Arathilien semblait s’enfoncer dans une profonde dépression. Pendant des semaines, les derniers instants de Faerlind avaient hantés ses rêves. Éveillée ou endormie, elle les revoyait, lui et Iliana.

N’en pouvant plus de les voir partout où elle regardait et qu’on lui parle incessamment d’eux, Arathilien décida de partir et de gagner Pavryon. Là-bas, elle arriverait peut-être à avoir un semblant de vie normale où personne ne lui rappellerait continuellement le drame qu’elle venait de vivre.

Sa mère avait bien essayé de la convaincre de rester, mais elle s’était montrée inflexible. Elle avait besoin de partir. Au plus profond d’elle-même elle savait que ce n’était que prendre la fuite, mais c’est ce qu’elle croyait nécessaire.

Après une marche longue et ardue, la jeune A’ërith qui était arrivée à Parvryon n’était plus celle qu’elle était à son départ de chez elle. Elle qui n’avait jamais vu le vaste monde avant de quitter sa maison, avait appris de bonnes et de moins bonnes leçons.

À son arrivée à Pavryon, Arathilien s’était fait scribe. Sa belle écriture faisait qu’elle était en demande et n’avait aucun problème à garnir sa bourse.

Depuis ce moment, elle n’avait plus fait appel à la magie de crainte de causer la mort de quelqu'un d’autre. La vie étant toutefois ce qu’elle était, les choses étaient sur le point de changer pour Arathilien…

Il y a quelques années, Arathilien vous aurait dit rêver d’une vie toute simple avec sa fille et son mari, mais le hasard en avait décidé autrement. Maintenant, son seul souhait est d’arriver à vivre dans le présent.

Arathilien ne craint pas une chose en particulier, mais bien un sentiment. Elle a peur de souffrir et d’être à nouveau déçue par la vie. Elle se refuse à se lier sentimentalement à quelqu'un pour ne pas être de nouveau blessée.

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