Voyons... des gants pour la cueillette et la chasse. Un arc et quelques flèches dans ma cabane, une sacoche en cuir contenant des pétales d'esphones, ainsi que la tige et un antidote ! Ah et mon poignard. Evidemment...
Un regard froid, contrastant avec le sourire, omniprésent sur mon visage. Sans vouloir me vanter : ce côté ambigu et sombre me vaut plusieurs conquêtes auprès de la gente féminine... Le faciès d'un charmeur, certes, mais avant tout le faciès d'un menteur et d'un manipulateur. Ah qu'il est bon de saisir une opportunité ! Surtout au détriment d'autrui.
Mon histoire : De mémoire, j'ai toujours vécu à Elmur. J'ai perdu mon père a l'âge de trois ans et ma mère à l'âge de dix. Depuis je me débrouille seul pour vivre.
...
Comment ça des détails ?!
Vous êtes malsains. Plus que moi ! Quoi que... Non oubliez ce que je viens de dire.
Si vous voulez des détails, vous allez en avoir. Je vous promets du morbide et du glauque, à profusion ! Préparez vos tripes parce que...
"Pas acceptable" ? Sérieusement ?! Bon, d'accord ! Mais ce sera beaucoup moins vivant.
Ahah, vous avez compris ? "Beaucoup moins
vivant" ! Alors qu'on parle de m... Hum, je me lance :
Mon père est mort lorsque j'avais trois ans : une querelle stupide avec un troll semblait-il. Mais mon aversion pour cette race n'a rien à voir avec ça. Je les trouve juste horribles à regarder. Enfin bref, mon père était un ona'ashaï de bonne lignée. Le seul portrait de lui le représente dans une étoffe somptueuse rouge ornée de perles dorées.
Déjà, lorsque l'on sert Zanory on ne fait pas semblant ! La vie d'un moine-guerrier n'est pas de tout repos, et même si les relations amoureuses sont tolérées, elles en restent mal perçues. Mes premières années de vie ont de ce fait été bercées de quelques paroles mesquines et de tensions palpables.
Une fois seul avec ma mère, préceptrice pleine de sagesse, les choses ne se sont pas améliorées. C'est fou l'influence que peut avoir l'amour sur son entourage ! Janelynn Niverheïs - toujours ma mère - perdit peu à peu crédibilité auprès des familles qui lui confiaient l'éducation de leurs enfants, la plupart de ses amis également, ainsi que le soutien de ses propres parents. Des lâches qui n'ont pas trouvé de meilleure idée pour finir leurs jours que de quitter Malaggar et rejoindre Pavryon, sur Morrokoth... Pour la tranquillité, il y a mieux.
Nous ne gagnions pas très bien notre vie. Je crois d'ailleurs que c'est à cette période que je commençai à voler, histoire de rendre service à ma mère.
Mignon n'est-ce pas ?
Sauf que les bonnes intentions n'empêchent pas la justice de faire son travail, et je me retrouvai à l'âge de sept ans entre les mains de miliciens chargés de faire respecter l'ordre. Je rentrai chez moi avec le dos fouetté et fut accueillie par une gifle emplie d'émotions.
Après cela, je commençai à m'intéresser aux conversations de ma mère, à celles des gens dans la rue, quand ils nous voyaient... J'allai souvent fureter à la bibliothèque pour comprendre certains mots. Des mots comme "chantage", "hypocrisie", "meurtre avec préméditation"... J'entrai dans mon petit monde, échappant un peu à la réalité des choses tout en apprenant comment m'en protéger. Je ressentais le besoin de me durcir et de devenir plus impitoyable que les autres.
Cela m'obnubilait tant que je ne vis pas ma mère dépérir à petit feu.
Je ne réalisais vraiment sa disparition qu'en restant planté au pied de ma maison pendant près de deux jours.
Mon ancienne maison.
Je ne fus même pas surpris de rester là, ignoré de tous à la manière d'un chien faisant sa toilette sur le palier. Sauf que je ne faisais pas ma toilette. Et que je n'étais pas un chien !
La colère grandissait en moi. Bientôt remplacée par une haine profonde. Je vécus longtemps dans les rues, implorant quelques miettes la journée, insultant les citadins la nuit. Je reçus de nombreux coups de bâton, et de nombreuses répliques cinglantes comme : "Dégage ! Engeance malsaine ! Tu ne mérites pas d'être né sous la protection de Zanory. Tu ne mérites pas de vivre !"
Ah oui ? Très bien dans ce cas.
Plus personne ne me donnait à manger. Tout le monde passait son temps à m'ignorer. Les rares individus à vouloir faire preuve de compassion ont subi les regards et les réprimandes sévères de leurs proches.
Tant pis ! Je n'avais pas besoin d'aide ! J'allais me débrouiller tout seul !
Sitôt dit, sitôt fait, je m'installai à l'extérieur de la ville, près d'un
au pied duquel je bâtis ma cabane. Cela me prit énormément de temps, et cela impliqua que je vole certains ouvrages parlant de confections diverses.
Grâce à cela, j'appris à me débrouiller. Sans aucune aide. A force d'échauffements et de "leçons de survie en pleine nature", je développai petit à petit un physique avantageux et fus étonné de toute l'agilité dont j'étais capable ! Et tout s'enchaîna : la chasse à l'arc et au couteau, la pêche à la lance et au filet, la cueillette... et le druidisme.
A mes 12 ans, je rencontrai un druide en forêt. Celui-ci cueillait des fleurs bleues n'ayant que trois pétales.
- Qu'est-ce que c'est, Monsieur ? Eh oui je parle. Ça vous en bouche un coin hein ? Ce n'est pas parce que je vis dehors que je ne voie et n'entend personne ! D'ailleurs je rentre souvent en ville pour m'approvisionner en matériaux, en tâchant de rester discret. Mais cela ne semble gêner personne, comme si mon existence n'intéressait plus grand monde.
Enfin bref : l'homme tourna vers moi son visage barbu et ses yeux fatigués. Il me répondit :
- Des esphones. Pour faire des concoctions.- Des conco-quoi ?- Des concoc... des potions si tu préfères.- Des potions de quoi ?- Des potions pour dormir, pour supporter le froid, ou pour tuer.- Du poison donc ! Et vous voulez tuer qui avec ça ?- Mais je ne compte pas... Tu as fini de me casser les pieds, oui ? Rentre chez toi et laisse-moi travailler !- Votre travail, c'est de tuer les gens ?- Je suis druide, bon sang ! Tire-toi d'ici ! Je sais bien le vieux, mais j'adore te voir t'énerver. T'imagines pas depuis combien de temps je n'ai pas entendu quelqu'un hausser le ton.
J'attend un peu avant de reprendre :
- Et si je me contente de vous regarder, ça vous dérange ?- Hum... Non mais...- Et si je dis que votre travail m'intéresse, vous serez fâché ?- Pas vraiment, mais...- Alors laissez-moi apprendre ! Je promets de ne pas vous déranger. Faîtes comme si je n'étais pas là.- Impossible de faire comme si tu n'étais pas là !- Bah, c'est ce que tout le monde fait en ville. Je ne vois pas ce que ça changerait de le faire ici.- Ah... Touché l'empoisonneur !
C'est comme ça qu'on crée des liens : en provoquant un moment fort, ou sortant de l'ordinaire, histoire de chambouler son interlocuteur et d'avoir toute son attention ! Du moins c'est ce que j'ai compris à force d'essais et de regards. je tentai d'ailleurs le coup avec tous les druides d'Elmur et les résultats me firent sourire.
Cela me permit même de rencontrer mon premier ami : Munevir. Mais calmez-vous : j'en parlerai plus bas.
J'utilisai également ce stratagème pour attirer à moi les quelques crapules et rebuts de la société. N'ayant pas les mêmes opinions, il ne fallut pas longtemps pour que nous en venions aux poings. Je me battais souvent. Très souvent.
Après quelques coups reçus, plutôt sévères, je décidai de parfaire ma technique : je n'étais pas mauvais à l'arc, ni même pour planter ma lame dans la gorge de mon gibier, mais si je finissais couvert de bleus durant les quelques échanges de bons sentiments avec ces crapules, je ne donnais pas cher de ma peau face à certains prédateurs de la forêt... Une chance que je n'en ai pas encore croisé de bien dangereux !
Pour palier à ce problème, j'observai les entraînements des ona'ashaïs. Leurs mouvements, leurs postures, leurs méthodes... Moins efficace que la pratique, certes, mais suffisant pour comprendre les bases. Surtout lorsque l'on a mon génie et mon talent !
Le premier qui rigole, je lui coupe la langue.
Mais après l'effort, le réconfort ! A force de baratins, de jeux de scène et de mensonges, j'étais parvenu à faire chavirer le cœur de ces dames.
Enfin quand je dis "dames", je parle bien sûr de jeunes femmes plus ou moins farouches, naïves et sensibles à la flatterie. Faut dire que chez les a'ëriths, la séduction est un art reconnu.
Je prenais alors grand soin de mon image et usait au maximum de mes charmes, voyant que l'opinion des gens à mon égard commençait à changer. J'avais même conservé la fameuse natte, propre à nos coutumes.
Malheureusement mes mauvaises actions ne passèrent pas inaperçues : à vingt-trois ans, je me battis à nouveau contre des exilés, dans une taverne, sous les yeux du gérant et de plusieurs clients scandalisés. Le pire, c'est que je ne les avais même pas provoqué. Pas ce jour-là en tout cas...
Je sortis mon poignard et manqua de peu la jugulaire du hajhira face à moi, le frappant à l'épaule. Le félin rugit de douleur et ses complices m'attrapèrent par les bras afin de me neutraliser. Lui faillit me réduire en charpie de ses griffes acérées lorsqu'un :
- STOP ! Retentit.
Nous tournâmes la tête et vîmes les miliciens. Nous fûmes arrêtés et jetés dans des cellules séparées.
Je vous passe les détails jusqu'à la sentence.
Bon. Après plusieurs témoignages subjectifs, tout aussi méprisants que méprisables selon moi, ainsi qu'un crachat au visage, je fus placé face à la lanythe, au milieu des ona'ashaïs responsables de mon jugement. Celui qui dirigeait le mouvement était l'un des plus vieux. Je le reconnus comme étant un des rares proches de mon père, Me'Henor.
Ah je n'avais pas dit qu'il s'appelait Me'Henor ? Peu importe.
Suite à cela j'eus la natte coupée.
Durant les deux années qui suivirent, je me posai beaucoup de questions. Sur mon existence, sur la haine qui avait disparue en mon sein, remplacée par le profit personnel et un désir croissant de reconnaissance, sur la façon de me démarquer des autres, de me venger aussi...
Bah oui quoi ? Vous vous attendiez à quoi ? Effectivement je ne laisse plus mes cheveux pousser, parce que la natte m'est interdite désormais. Et puis l'entretien... Mais même sans avoir de réelle rancoeur : une soif de connaissance comme la mienne, entièrement tournée vers un intérêt de plus en plus égoïste, fait que je ne peux laisser passer un tel affront.
Les a'ëriths méritent de souffrir. Et le meilleur moyen pour cela, c'est de les vaincre là où ils nous ont vaincu, ma famille et moi.
Je veux gagner en influence, en pouvoir... Je souhaite m'élever dans cette société traditionaliste et la détruire de l'intérieur. Je m'en vais ronger les fondations de leur culture et forcer l'évolution de leur peuple ! Ce peuple dont je n'ai jamais vraiment fait partie.
Un jour, c'est lui qui fera partie de moi.
Préparez-vous car j'arrive. Le sourire aux lèvres...
Relations, PNJs et animaliers :
Il s'agit ici d'énumérer sa famille, ses amis, ses connaissances, son équipage - s'il est matelot - ainsi que son ou ses animalier(s) et monture(s). Ce sont là vos compagnons de voyage ou vos liens tissés avant
et après la validation de votre personnage.
| Munevir, mon foutu corbeau
Rencontré durant la chasse, ce volatile charognard, opportuniste et solitaire m'a tout de suite plu. Un brave compagnon que voilà ! Quoique... le fait est qu'il ne sert pas à grand chose. A part transmettre des messages. Et heureusement, après tous les entraînements que cela a demandé ! Ne reste plus qu'à trouver des gens à contacter... |
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Vous répertorierez ici toutes vos aventures post-validation. Une sorte de journal de bord non-obligatoire, pouvant faciliter votre organisation vis-à-vis de la temporalité du récit.
RPs en cours :• [url=#]TITRE DU RP[/url] - DATE - DESCRIPTIF CONCIS
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