Syphel Feuillargent

❖ Âge : 21 ans
❖ Taille : 80 cm
❖ Poids : 25 Kgs
❖ Race : Galbuk
❖ Peuple : Galbuk
❖ Localisation : Orenkhal
❖ Guilde ou clan : Les Lames de l'Ombre
❖ Situation familiale : Célibataire
❖ Métier ou poste : Syphel n'a pas de métier à proprement dit. Tout du moins pas celui d'un honnête travailleur... Très peu pour elle ! En vérité, Syphel est une Équilibriste.

Les poches de Syphel semblent sans fond tant elles en contiennent... ! Un marché au cœur de la capitale ne serait pas plus ordonné. Crochets, papier, bâton de charbon, pièces sonnantes, pierres précieuses, cire, corde, grappin, coupe papier, dague, etc. Elle sort parfois des objets étonnants ! Bien que ces outils lui soient précieux, elle ne possède aucun objet qui ait de la valeur affective à ses yeux. Elle échange, elle troque, elle vend, elle vole surtout... si vite ! En revanche, la seule possession dont elle ne se défait pas, c'est un sautoir surmonté d'une Lanythe.

Syphel est une créature aussi fine que légère, même pour son espèce. Elle n'a pas la carrure large et épaisse des Galbuks, bien qu'elle en conserve la petite taille. Elle est maigrichonne aux yeux de ses congénères, mais ses proportions la rendent plus agréable à ceux des autres espèces. De fines épaules, quoique musclées, surplombent une poitrine manifestement voluptueuse bien que couverte d'une chemise de coton confortable d'un rouge profond sous un pourpoint de cuir de qualité bien qu'un peu usé. Ajusté grâce à un savant laçage dans le dos, le vêtement marque sa taille étrécie d'une fort jolie manière, témoignage criant de sa volonté d'assumer sa drôle d'apparence. Culottée d'un pantalon de tissu doux à moitié recouvert par des hautes bottes de cuir, elle adopte une démarche souple, féline, silencieuse. La main à sa taille, ou pend une dague discrètement ouvragée, elle parvient à toiser même les plus grands. Son regard perçant oscille entre l'indifférence et l'amusement. Un épais rideau de cils bruns encadre ses iris d'un vert impérial moucheté d'or. Des plis au coin de ses yeux témoignent de nombreux éclats de rire, de même que des fossettes creusées dans ses joues et amplifiées par un sourire mutin teinté d'arrogance. Ses lèvres, quoique fines et mal dessinées, sont délicatement ourlées, lui donnant l'air d'afficher une moue quelque peu boudeuse. Appuyée contre le mur, son épaisse tignasse rousse s'étale autour de son visage comme un feu dans son âtre. Ses courtes boucles emmêlées dévoilent aisément sa nuque, frissonnant à la moindre alerte. Assorties à cette crinière, une panoplie de tâches de rousseur constellent un petit nez mutin.

Syphel est une jeune femme d'un naturel enjoué. Très taquine, voire provocatrice, cela lui a valu bien des ennuis, de même que son incapacité à refuser un défi, qu'il soit ouvertement ou implicitement formulé. Décrite par ses proches comme une enfant casse-cou et plus tard une tête brûlée, elle est assez fidèle au tableau que l'on dépeint d'elle : Une drôlesse, une originale pleine d'énergie et d'humour. Nul ne sait si l'âge lui permettra de s'assagir, car bien qu'une vive intelligence brille dans ses yeux verts, son tempérament de feu la pousse parfois à agir avant de réfléchir.
Son travail malhonnête l'amenant souvent à agir seule et à ne compter que sur elle-même en a fait quelqu'un d'assez solitaire par la force des choses, malgré qu'elle ait une approche plutôt facile et de bons contacts. Pour combler cette solitude, elle se trouve parfois des compagnons de beuverie pour une soirée, appréciant l'atmosphère d'une taverne animée.
Contrairement à ce que pourraient suggérer son mode de vie et ses activités, Syphel a bon cœur. Elle aidera volontiers son prochain -et d'autant plus si cela sert ses propres intérêts-.
Malgré qu'elle soit avenante, et même chaleureuse, elle se montre facilement méprisante et hautaine lorsqu'elle se trouve en face de quelqu'un qui ne lui inspire aucune confiance ou pour qui elle n'a aucune estime.  Peu nombreux sont ceux qui peuvent réellement se vanter d'avoir obtenu son amitié et sa confiance, mais une fois attachée a quelqu'un, Syphel est d'une loyauté infaillible.
En outre, Syphel met un point d'honneur à ne mentir que quand la situation l'y oblige, pour sa survie, et à n'avoir qu'une seule parole. Elle ne mentira donc jamais par complaisance; pour éviter de heurter quelqu'un, ou pour tromper son interlocuteur. Sa franchise est à double tranchant : appréciée par ses amis, redoutée par ses ennemis, Syphel n'est pas très convaincante lorsqu'il s'agit de feindre l'intérêt ou l'affection, ou bien de masquer son dégoût.

Finalement, Syphel est une jeune femme agréable qui utilise ses maigres talents pour vivre en accord avec ses valeurs, comme beaucoup de gens autour d'elle.

En ce qui concerne la magie, Syphel ne l'a pas en haute estime. Elle ne sait pas l'utiliser, évidemment, mais en saisi l’intérêt. A vrai dire elle a vraiment peur de la magie, qu'elle trouve sournoise et imprévisible. Il lui arrive parfois de se dire "Et si quelqu'un était en train d'user de magie sur moi, là, tout de suite, et que je ne m'en rendais pas compte ?" Elle peine à se défaire de cette peur qui a tendance à lui glacer le sang.

Syphel n'a jamais pris le temps d'inventer quoi que ce soit malgré qu'il lui soit arrivé d'apporter quelques modification à certains objets pour son usage personnel. Elle bricole un peu lorsqu'elle en a besoin mais ce n'est pas un passe temps. En revanche, Syphel est assez enthousiaste à l'idée de ce que peut lui apporter l'ère technologique, tous les gadgets destinés à lui simplifier la vie, d'une puissance et d'une précision étonnante.

Personne ne pensait qu'elle survivrait à sa naissance tant elle était petite et fragile. Sa venue au monde prématurée avait causé un dérèglement hormonal qui l'a maintenue à une petite taille et à un poids inférieur de moitié au poids habituel d'un Galbuk. Loin d'en faire un handicap, Syphel mit cet atout de son côté et s'en servit comme d'une arme. Son petit corps fluet pouvait se glisser partout et en toute discrétion, sans que personne ne se méfie jamais d'elle. Ce petit don l'encouragea à faire les 400 coups avec sa fine équipe, constituée d'enfants aussi attirés par l'interdit qu'elle-même l'était à cette époque. Ses talents firent très rapidement d'elle le leader de cet ouragan d'enfants avec des bêtises plein la tête, et tout à chacun oublia définitivement sa différence. Grâce à la vigilance affectueuse de sa mère, Syphel fut tout de même une enfant en bonne santé et pleine de joie. Elle grandit en acquérant la bonté et la force d'âme que sa douce mère lui inculquait avec ses conseils affectueux. Néanmoins, rien ne sut la détourner de ce goût du risque, et sa curiosité grandissante restait éternellement insatisfaite. Au fil des années, elle s'entraîna à chaparder, améliorant grandement sa dextérité et sa discrétion sous le regard inquiet de sa mère. Cette dernière tentait vainement de lui expliquer qu'elle n'avait nul besoin de faire ceci, leur famille n'étant pas dans le besoin, sans comprendre ce qui motivait la jeune Galbuk.

Bien des années après, alors qu'elle était désormais une voleuse redoutable et toujours en liberté -témoignant par là même ses talents à échapper aux regards-, elle allait accomplir son larcin quand un éclat de voix la fit tressaillir. Elle tendit l'oreille et en entendit une deuxième, qui chuchotait d'un ton alarmé. Poussée par la curiosité et oubliant de suite l'objet de son attention, elle s'avança et colla son oreille près d'une fenêtre. Les deux voix - des hommes - chuchotaient, mais ils se tenaient assez près pour qu'elle puisse les entendre. Elle comprit bien vite que cette conversation devait, et aurait dû, rester secrète. Après en avoir entendu suffisamment sur la personne qu'une telle information pouvait intéresser, elle détala silencieusement. Ce jour-là, elle comprit quel était le prix d'une information et vécut fastueusement pendant quelques semaines avant que ses ressources ne s'épuisent. Durant des mois, elle traîna dans les rues, glanant des ragots en tout genre, mais rien de susceptible d'éveiller son intérêt, ou celui d'un client. Excédée, elle finit par se poser les bonnes questions, à savoir : Si je devais parler d'une affaire secrète, quel endroit tenu loin des oreilles indiscrètes serait le plus susceptible d'accueillir cette conversation ?
Dès lors elle emprunta la Voie des Airs - nom qu'elle donnait aux multiples accès que lui offraient les toits - pour s'introduire dans des logements, voler des papiers, écouter des conversations, et chaparder un objet qui attirait son œil. Devenue aussi agile qu'un chat sur une gouttière et étant capable de se faufiler et suspendre n'importe où sans éveiller le moindre soupçon, elle n'attendit guère plus de quelques mois avant d'être contactée par les Lames de l'Ombre. Sentant là l'appel de son destin et l'opportunité qu'elle avait toujours attendu, elle accepta sans attendre. Très vite, elle devint une excellente Équilibriste, espionne de haut vol !
A ce jour, Syphel est l'une des meilleures de sa branche, acceptant promptement les contrats les plus périlleux. Sa vocation nourrissant son besoin de frisson et sa curiosité, Syphel est une jeune femme épanouie. Pourtant, depuis quelques mois maintenant, son regard se tourne vers l'horizon avec un brin d'envie, songeant à accepter les contrats qui la mèneraient vers des terres inconnues de ses yeux.

Syphel a le goût du risque. Elle aime ressentir ce délicat frisson d'excitation lorsqu'elle commet un larcin ou autre acte criminel ou découvre une information capitale. Sa curiosité grandissante attise son intérêt pour chacune de ses missions, l'obligeant à démêler chaque intrigue, percer chaque mystère, faisant d'elle un redoutable espion des Lames.

Syphel est effrayée par la magie car elle ne la comprend pas, raison pour laquelle elle porte un pendentif en Lanyte. Elle a entendu que cette pierre était capable d'ôter tout pouvoir rien qu'avec un contact. Elle espère n'avoir jamais besoin de se frotter à la magie, mais reste parée à tout éventualité.

Du reste, elle éprouve une très sérieuse angoisse qui la met de méchante humeur lorsque le temps est à l'humidité / pluie. Sentir l'eau et le froid imprégner doucement les tissus qui la recouvrent pour mordre sa peau la fait se sentir extrêmement vulnérable et elle ne peut empêcher son cœur de battre a tout rompre jusqu'à ce qu'elle se retrouve au sec. Angoisse peu courante, un peu déstabilisante, mais ô combien handicapante.