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 Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë]

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Saykanel Rokar
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MessageSujet: Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë]   Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë] EmptyDim 22 Mai - 9:27

Saykanel avançait lentement vers l'est à la faveur d'une nuit glacée. Un sourire, le premier depuis fort longtemps, parcourait son visage à mesure que ses pieds se réhabituaient au sol particulier d'Aurikann. Ce sol gelé, le bruit de la neige, les plantes qui s'accrochent à la vie avec la ténacité des désespérés, les petits cailloux dissimulés dans la neige... Tout ceci étaient les saveurs qui avaient marqué les longues nuits nordiques qui l'avaient tant manqué.
Il ne portait que sa cape et son pantalon de cuir, le minimum demandé par la pudeur. Il ne risquait pas de mourir de froid à moins d'aller infiniment plus loin au nord, son corps était désormais capable de générer bien plus de chaleur et de manière bien plus efficace.


Eeron, un vieil ami de Saykanel qui était lui même un prêtre draconique, lui avait donné des directions très précises lorsqu'ils s'étaient retrouvés à Besilgur, dans la cave de sa maison.
« Quel endroit cherches-tu exactement, avait demandé l'humain aux cheveux roux quelques heures auparavant, et surtout que cherches-tu à faire ?
- Ma magie est un problème. Un danger potentiel. Deux fois j'ai perdu le contrôle, il y a eu des blessés, il y aurait pu y avoir des morts. Il est même largement possible qu'il y ait eu des morts. J'ai besoin de la maîtriser auprès des meilleurs possibles. De la même manière, pour échapper à mes poursuivants, il faut que j'aille au plus loin. Logiquement, ma route m'amènera à Malaggar. Une fois que j'aurais discipliné mes pouvoirs, je pourrais revenir. »
Un temps de silence avait suivi et les deux hommes se partagèrent silencieusement une outre de vin.
« Tu es un troll. Tu vis longtemps. Assieds toi et...
- Attends de voir passer les cadavres de tes ennemis ? Je connais ce dicton. C'est dans les trente-six leçons de Jiskar.
- Trente-deux, quatre ont été perdues. Et le manuscrit est trop abîmé pour qu'on puisse comprendre une douzaine d'autres. Mais oui.
- Je n'ai jamais aimé ce passage. Il s'oppose à la maxime d'Azdoth. Ne tolère jamais l'injustice, ne ferme jamais les yeux sur l'iniquité. De la même façon, Klavos enseigne que l'inaction... »
Eeron lâcha un soupir de renoncement. C'était suffisant pour Saykanel qui bût un peu plus de vin, devenu chaud dans sa main.
« Je dois éviter les routes. Le haut-roi a renforcé les patrouilles. Je ne peux pas prendre d'aeronef. La meilleure solution est de continuer plein est, à travers les montagnes, les marécages et les forêts, pour prendre le bateau plein sud.
- Dans ce cas...Tu peux faire d'une pierre deux coups. »
Eeron indiqua une grande carte, marquée de plusieurs petits bouts de bois sur les lieux d'importance.
« La grande majorité des voyageurs, même en direction de Vascanthe, évitent de passer au nord du lac. Ils préfèrent passer par le sud et prendre le bateau sur la baie de Masdyr à cause du froid, des animaux et des marais. Or, j'ai des raisons de croire qu'il y a des ruines de l'âge d'or loin au nord des marais.
- Comment peux-tu le savoir ? »
Eeron s'assit, posa ses deux mains sur la table.
« J'ai été contacté par les Crocs d'Eznoria.
- Les fanatiques ?
- C'est...Disons qu'ils pourraient être plus modérés en effet. Ils m'ont demandé mon interprétation d'un texte qu'ils ont retrouvé, particulièrement ambigu et vaguement poétique. Le texte fait référence à une route du fidèle. J'ai pensé que c'était une métaphore mais... J'ai l'impression qu'il s'agit réellement de la description d'un chemin qui traverserait Aurikann, voire bien plus. Et plusieurs haltes y sont notées. Elles correspondent toutes, sauf une, à des ruines déjà connues, des autels déjà profanés. Sauf cette zone-ci, impossible de trouver quiconque y étant déjà allé. Et j'ai fait jouer de tous mes contacts.
- En soi, pourquoi pas ? Mais il y a des tas de vieux autels qui ont échappé au temps et aux profanations. Qu'est-ce qu'une ruine abandonnée de plus peut avoir d'important ?
- Rien. Mais plus nous découvrons le passé, plus le futur...
- Quatorzième leçon de Jiskar. Es-tu incapable de produire une phrase originale ? »
Saykanel avait franchement hésité. S'il y avait peu de personnes disposées à s'aventurer à pied dans les marais du nord du grand lac, c'était pour une bonne raison. Les insectes, les maladies, les parasites et autres animaux fous y grouillaient. Qui plus est, s'aventurer vers le nord d'Aurikann le conduirait probablement sur le territoire de son père.
Mais il devait bien cela à Eeron. C'était l'amitié qu'Eeron avait avec un capitaine de navire qui avait permis à Saykanel de quitter Morrokoth après de longs mois passés à marcher vers le nord.
C'était ce même Eeron qui avait offert à Saykanel son premier repas complet depuis des mois, qui lui avait donné des vivres et provisions pour le voyage.
Pourquoi n'ai-je jamais demandé à père de m'apprendre à chasser ?
Et enfin c'était Eeron qui, lorsque les gardes de Besilgur avaient entendu parler d'un troll mâle drapé de manière étrange et ayant des points communs avec celui qui était recherché, avait caché Saykanel dans sa cave.
Passer par le sud aurait été s'exposer aux chasseurs de primes et à la population, certes...Mais ç'aurait été beaucoup plus rapide. Et le risque de perte était moins élevé.

Saykanel arrivait enfin à apercevoir les marécages. L'endroit était, selon son père, une merveille de la nature et "la preuve ultime que les dieux sont des fous dangereux". Dans les sous sols, des sources chaudes permettaient à l'eau de ne pas geler, mais les vents froids créaient un conflit de température étonnant. Marcher dans les marécage c'était avoir les jambes presque brûlées et le torse congelé, du moins pour une créature normale.
Le peu de personnes qui s'y aventuraient préféraient utiliser des barques pour traverser les marais. Ou de la magie. Le contraste chaud froid pouvait aisément devenir mortel.
La nuit étant bien avancée, Saykanel renonça à s'aventurer ce soir-là dans les marais et se trouva une formation rocheuse pour s'abriter du vent. Il s'y assit, prit quelques morceaux de bois qui s'allumèrent sitôt entassés. Il s'assit face au feu et entreprit de manger une partie de ses provisions. Son regard s'attarda sur ses jambes.
Elles s'étaient affermies mais avaient aussi énormément perdu de masse. Après son départ de Nèpres, il avait marché vers le nord pendant des mois, se débrouillant au mieux pour la nourriture. S'il n'avait pas réussi à monter sur le bateau et à recevoir de la viande du capitaine, la faim et la fatigue l'auraient tué il y a des mois.
Il commençait cependant à retrouver sa forme. Il mangeait régulièrement et plus sainement et la solitude d'Aurikann lui donnait le temps de se reposer. A Morrokoth, il avait dû échapper à une troupe de cavaliers en s'aventurant dans une forêt trop dense pour leurs montures, il avait dû se battre contre trois soudards qui l'avaient reconnu et il avait eu un étrange incident incluant un cirque, deux duerrs apprivoisés, un pistolet à la lanyte et un couple d'humains particulièrement ivre. Un incident qui ferait mieux d'être tu.
Au moins, le bouffon survivra même s'il ne marchera plus jamais.
Il ferma les yeux et se laissa emporter par le sommeil.

Le contraste entre le froid et la chaleur n'était pas un problème pour Saykanel. En revanche, les sangsues l'étaient. Chaque fois qu'il atteignait une terre vaguement ferme, il découvrait une douzaine de ses saletés qui tentaient de percer le cuir de son pantalon pour sucer son sang. Les pauvres bêtes ne se doutaient pas qu'elles devraient ensuite percer le cuir de sa peau, puis survivre à la chaleur de sa chair. Les insectes étaient un autre problème mais il connaissait un vieux truc utilisé par son père pour les éloigner. Un fruit émettant une odeur particulièrement infecte était toxique pour eux et ils s'en éloignaient instinctivement, il suffisait de s'enduire le corps du jus de ce fruit.
Et de se laver avant de rentrer sinon votre mère nous tuera.
Saykanel se prit à sourire en se rappelant de cette époque. Ses parents ne s'étaient pas séparés. C'était lui et son grand frère, sa soeur était trop jeune pour sortir, accompagnant leur père pendant ses expéditions en pleine nature...

Si Eeron m'a fait venir ici pour rien, je jure devant Klavos que je lui ferai payer.
Les indications d'Eeron étaient claires, il devait y avoir une source chaude plus propre au nord des marais et là, le "temple" était supposé être visible. Saykanel atteignit la source chaude et prit le temps de s'y laver pour se débarrasser de l'odeur. Un temple est un lieu saint et quelques ablutions sont nécessaires avant d'y entrer après tout.
Il nettoya ses vêtements et se rhabilla. Regardant autour de lui, il chercha sa destination.
Plus loin au nord, on apercevait l'océan. Quelques glaciers reflétaient la lumière faiblissante dans un spectacle multicolore. Un jeu de miroir entre les glaciers s'était installé et ils semblaient se passer les rayons de lumières comme des enfants se passeraient une balle. Peut-être y aura-t-il une aurore ce soir ? Au sud, les marais étaient une petite poche de vie, de vie agaçante mais néanmoins tenace. Plus loin au sud, quelqu'un avec des yeux surnaturellement développés aurait pu apercevoir le lac. A l'est, Aurikann était de retour avec ses monts escarpés ponctuant des plaines gelées. L'ouest, insignifiant morceau de civilisation influencé par Morrokoth, était déjà loin.
La source était dans une zone rocheuse et, s'il y avait des villages à proximité, on pourrait imaginer que ce serait le genre d'endroit où les adolescents viendraient festoyer, baignant dans la source et s'asseyant sur les roches.
Saykanel se dressa sur les roches et chercha un meilleur angle de vue. Un rayon de lumière reflété par les glaciers vint lui meurtrir les yeux qu'il referma instinctivement. Puis la résolution le frappa : il était sûr d'avoir vu quelque chose ! Derrière un glacier, quelque chose de rocheux. Il se rhabilla en vitesse et fonça vers le nord, arrivant au bord de la mer. L'eau était peu agitée, mais glaciale.
Il eut un moment d'hésitation et se retourna vers un vieil arbre mort qu'il poussa d'un grand coup, le faisant s'échouer au sol. Il le ramassa et le posa sur l'eau. Il fit appel à sa magie pour chauffer son corps et entreprit d'utiliser le bois comme planche de fortune. Battant des pieds, il nagea deux cents mètres avant d'arriver au glacier et entreprit de le contourner.
Face à lui se trouvait une petite île, un morceau de roche aride, sur lequel était posé un fortin minuscule. Un vieil avant poste, peut-être ? C'était trop petit pour être une vraie garnison. Le froid commençait à être mordant et Saykanel rassembla ses forces pour nager jusqu'à l'île.
Arrivé sur la plage, il leva les yeux pour contempler plus en détail ce qu'il voyait.
Le mur sud était rongé par le vent, à moitié écroulé et s'élevait à une douzaine de mètres de hauteur. La base de ce mur était fouettée par les vagues. Il passa par une ouverture dans la pierre, qu'il dut élargir, manquant de faire s'effondrer le mur et faisant un peu trop de bruit à son goût.
A l'intérieur se tenait une espèce de petite cour, menant à différents bâtiments. Les murs est et nord étaient détruits d'une manière étrange. Pas simplement effondrés, la pierre était redevenue de la roche, sa forme était asymétrique et grossière, comme fondue. Il n'y avait tout simplement pas de mur ouest. Il s'avança vers cette direction pour comprendre immédiatement en baissant : sous l'océan se trouvaient les ruines de plusieurs bâtiments et du mur, posés les uns sur les autres. Il se dit que, dans les profondeurs, on devait trouver bien plus.
La terre a tremblé, l'île n'était pas ici naturellement, elle s'est déplacée avec la terre, la construction a été emportée dans le royaume d'Azdoth. Au moins les deux tiers, peut être plus, du château sont sous l'eau.
Une petite tour se trouvait à l'est, peut être une tour de garde ? Au nord, ce que Saykanel supposait être le bâtiment principal était à moitié effondré, comme coupé en deux. Saykanel s'avança vers la tour pour trouver, au pied de cette dernière un bateau. Une petite barque de bois, presque neuve, attachée par une corde à une pierre. Elle était là depuis peu, cela ne faisait aucun doute. Des traces de pas étaient autour, quelqu'un en était descendu. Quelqu'un qui était encore ici.
Il devait y avoir un village plus à l'est où le visiteur avait pris une barque mais...Comment avait-il entendu parler de cet endroit ?
Saykanel sortit ses griffes. Le visiteur avait dû aller dans la tour, et s'il était hostile, le troll serait prêt.


Dernière édition par Saykanel Rokar le Dim 5 Fév - 17:43, édité 1 fois

Isilwen Ninquë
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MessageSujet: Re: Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë]   Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë] EmptyVen 3 Juin - 21:46

    J’étais restée à Vascanthe pendant un très long moment. Lorsque j’étais arrivée à Vascanthe c’était en Hedam 7 en Guncan et j’avais rencontré Alayanne l’Eclairée lors d’une petite mission. Et depuis ce jour-là, je n’avais pas quitté Vascanthe afin de profiter du lieu. Cette ville me plaisait beaucoup, c’était un petit village perdu dans la montagne. J’avais fini par m’habituer au froid et à la glace qui décorait les montagnes. Les gens y étaient chaleureux, je commençais à me sentir chez moi, tellement que je réfléchissais à m’installer à Vascanthe.

    Bragg 9 en Newan

    J’avais loué une petite chambre dans une auberge afin de pouvoir vivre à Vascanthe, j’avais l’intention de m’y installer. Ce matin-là, j’étais partie à la recherche d’une petite maison simplette car j’avais pu économiser assez d’écus pour pouvoir en acheter une. J’avais effectué des petites missions et parfois d’autres missions d’envergure. Les habitants, chaleureux, m’ont donné de l’argent lorsque je les aidais pour certaines tâches grâce à ma magie. C’était normal, pour moi, d’utiliser la magie pour des tâches aussi simplettes comme le ménage ou la cuisine. Les a’ëriths étaient habitués à utiliser la magie quotidiennement. De plus, sans vraiment le vouloir, j’avais attiré une petite foule de curieux. Quelqu’un avait fait circuler l’information qu’un oracle était en ville ! La plupart des gens ne savaient pas ce qu’était un oracle, mais les plus cultivés d’eux purent expliquer qui, ils étaient, et quels étaient leurs pouvoirs. À contrecœur j’ai dû prendre leur argent afin de pouvoir survivre à Vascanthe, parfois même, j’ai dû augmenter le prix car mes dépenses devenaient de plus en plus importantes. Plus je restais dans la ville et plus j’avais l’impression de plus dépenser.

    En cherchant cette fameuse habitation, celle qui marquera peut-être la fin de mon aventure. Une feuille vint se coller à ma figure, elle était froide et légèrement glacée. Je la retirai de mon visage et essayai de lire ce qui y était inscrit. Je passais mon doigt sur la feuille en essayant de chercher une quelconque trace d’encre. Lorsque les gens écrivaient à l’encre, il était plus facile pour moi de faire la différence entre l’écriture et le papier. Je pouvais sentir avec mon doigt, les tracés et donc suivre les lettres et reconstitués les mots. Or il m’était très difficile de lire le papier car la glace m’empêchait de distinguer correctement l’encre. Je ne continuais pas la lecture, baissant les bras et en retournant sur mes pas, je regagnais l’auberge où j’étais hébergée. Bizarrement, je sentais que ce papier ne m’était pas tombé dessus par hasard. Je m’installais dans ma chambre, puis au bureau et ouvrit les fenêtres afin de faire passer la lumière. Lorsque je ne pouvais pas lire un document, je les passais sous la lumière afin qu’elle donne plus de profondeur à l’encre.

    reflète toi  prononçais-je dans la langue draconique

    Les rayons de lumière se reflétait dans l’encre et se transformait dans le vide, le texte qui était inscrit sur le document. Je ressentais la chaleur de la lumière sur sa main lorsque je la passais dans le texte. Il me fallut quelques minutes, tout de même, pour pouvoir trouver le début du document.

    « Une route du fidèle… à Aurikann… au nord… des ruines… des autels… des dragons ? » murmurais-je

    Le texte lumineux disparut laissant derrière lui des particules de poussière qui virevoltaient dans le vide. Je me décidais tout de suite à préparer ce voyage vers cette route du fidèle ! Même si je ne savais pas grand-chose, je devais chercher cet autel ! En tout cas, le document était très précieux pour moi, elle avait une petite carte griffonné grossièrement en bas de la page, en tout cas assez grand pour que je puisse distinguer la zone dont le document parlait. Je souriais et je levais les bras pour m’étirer. J’avais beaucoup de boulot !

    Varen 1 en Mugan

    C’était le moment de partir, je rendis les clés à l’aubergiste et demandais au vieil homme de dire au revoir aux habitués et que je reviendrais ! L’aubergiste me remercia chaleureusement et je partis récupérer le Tonol qui m’accompagnait depuis le début de mon aventure. J’avais rempli mes sacs de provisions, mais le voyage allait être long… je pense qu’il faudra sur le chemin que je chasse afin de pouvoir survivre… J’avais acheté un manteau en fourrure qui ne pouvait que couvrir le haut de mon corps car je ne pouvais pas acheter plus cher. J’avais aussi rempli mes sacs de produits médicinaux à base de plantes que j’avais récoltées ou acheter. Les plantes avaient du mal à pousser sur les terres glaciales donc elles venaient toutes des autres régions. Heureusement, j’avais déjà ramené des bottes de plantes d’Elmur, là où la flore était importante grâce à notre déesse Zanory.

    Il était temps de partir de Vascanthe et de rejoindre le nord d’Aurikann ! Mon Tonol pouvait parcourir les montages et les plaines d’Aurikann puisqu’il en était originaire. Il devait d’ailleurs mieux connaître Aurikann que moi.

    Varen 3 en Mugan

    Il me fallut une vingtaine de jours avant d’atteindre le nord d’Aurikann, j’étais dans la zone que la petite carte griffonnée m’indiquait. J’avais froid, énormément froid car j’étais près de la mer. Le vent soufflait énormément, je me collais au Tonol, qui lui, avait légèrement froid mais qui était habitué au climat. J’essayais de me guider via les étoiles qui étaient là malgré le fait que l’on ne les voyait pas. Je n’avais d’ailleurs pas besoin de les « voir » seulement de les sentir. Lorsque je voyageais les étoiles m’aidaient à me repérer dans l’environnement, j’ai eu plusieurs inconvénients durant le voyage que cela soit animal ou environnementale.

    « Papa ! C’est un Tonol là-bas, regarde ! »

    Je tournais ma tête en direction de la voix enfantine. Je ne les avais pas du tout remarqués… le vent m’empêchait de correctement entendre et le froid m’empêchait d’avoir les idées claires. Tout ce que j’avais envie c’était de me réchauffer. Je me dirigeais vers l’enfant qui lui aussi venait vers le Tonol, un homme le suivait aussi, c’était sûrement son père.

    « Wow ! J’en n’avais jamais vu, papa ! Est-ce que je peux le toucher m’dame ? »
    « Oui bien sûr, mais doucement… au niveau du museau, sinon il va te griffer. »

    Le Tonol ne se sentit pas en danger et se laissa caresser, l’enfant devait être très content. Je descendis de ma monture et je sentais la chaleur émanée des corps, des deux individus.

    « Qu’est-ce que vous faîtes ici ma p’tite dame ? Vous voyagez seule ? C’est pas mal dangereux par ici, pour une femme. »
    « Ne vous inquiétez pas je sais me débrouiller ! D’ailleurs…. Est-ce que vous savez s’il y a une île, non loin d’ici ? » disais-je en souriant
    « Euh… bah… *atchoum* ‘Scusez, c’est le vent. Il y a bien une p’tite île pas loin, mais c’est pas du tout habiter, peut-être même dangereux, j’sais pas trop. » Il renifla la morve provoqué par l’éternuement et repris « Voyez là-bas… diantre… vous ne voyez pas en fait… euh… tout ce que je peux vous dire c’est que c’est vers cette direction » disait-il tout en prenant délicatement ma main comme si elle était en verre et la dirigeait vers l’île en question puis la reposait

    Je sentis une chaleur plus importante au niveau de son visage, il devait rougir. Je souriais et prenais les sangles qui étaient accrochées au harnais de ma monture.

    « Merci de m’avoir… indiquer le chemin. Est-ce que vous avez une barque ? Est-il possible de laisser ma monture chez vous ? »
    « Naturellement ma p’tite dame ! J’ai tout ce qu’il vous faut ! Vot’ Tonol est entre de bonne main. Venez par ici. »

    Il prit mon bras avec autant de tendresse que la fois d’avant, le Tonol me suivit. Il me montrait la barque qui était amarrée au pied du pont. Tonol était accroché à un poteau en bois près de la maison de l’homme. L’enfant semblait très ravi que je laisse Tonol là-bas. Je lui caressais le dos en guise de salutation. Je partis avec un petit sac à dos avec tout ce qu’il fallait : premiers soins, provisions et carte. Je m’installais dans la barque et décrochais la corde, je prenais les rames, je tournais légèrement en rond le temps de comprendre comment fonctionnaient les rames, c’était la première fois que je « pilotais » une barque. J’en devenais même rouge tellement j’avais honte de moi. Après avoir enfin dompté la bête, je partais en direction de l’île afin de découvrir le lieu. Il m’a fallu une bonne demi-heure pour atteindre l’île en question. Je ramenais non loin du sol et accrochais la barque à une pierre en ayant fait un bon nœud, ma robe rouge d’oracle était totalement mouillée, mes jambes me glaçaient le sang. Je claquais des dents à cause du froid de l’eau et du vent glacial. Les étoiles me disaient que le bâtiment était énorme, je repérais des escaliers que je montais avec douleur, c’était apparemment une tour vue la disposition des escaliers. Le travail sur mes jambes les réchauffait, je soufflais. Enfin arriver au sommet, je mettais les mains devant moi afin de pouvoir comprendre la disposition de la pièce. Je remarquais une bibliothèque que je consultais tout de suite…


Dernière édition par Isilwen Ninquë le Sam 4 Juin - 9:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë]   Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë] EmptyVen 3 Juin - 22:53

Saykanel montait lentement les marches, se tenant prêt à toute éventualité. L'escalier de pierre était inégal mais pouvait supporter son poids.
Lorsque l'escalier s'arrêta, Saykanel vit des étagères de bois pourri. La bibliothèque semblait prendre toute la tour. Il avança lentement pour lever les yeux comme un enfant ébahi devant les étoiles lorsqu'il vit un mur rempli d'étranges petits trous ronds, fait à la manière d'une ruche. La plupart de ces trous contenaient des parchemins roulés dans des étuis de cuir.
Des étagères pour les livres, des...Trous pour les parchemins ? Logique je suppose.
Il contempla soigneusement ce qu'il avait devant lui, baissant progressivement les yeux pour avoir une nouvelle surprise.
Devant lui se tenait une humaine, aussi absorbée que lui par la salle. Il voyait des cheveux blancs et des fourrures d'hiver.

Saykanel prit le temps de regarder la petite chose et entreprit de lever la voix.
« Bonsoir. Je vous conseillerais de garder vos mains là où je peux les voir, on n'est guère assez prudent avec les temps qui courent. Qui êtes-vous ? Faites vous partie des Crocs d'Eznoria ? »
Saykanel s'avança lentement, il était encore trop tôt pour baisser sa garde.
« Je suis Saykanel Rokar. Quelques indices laissaient à penser que de vieilles ruines datant de l'âge des dragons se trouvaient ici. Qu'est-ce qui vous y amène ? Et comment connaissez vous cet endroit ? Et enfin...Il devrait y avoir un autel dédié à l'un des dieux dragons ici. L'avez-vous...Vu ?»
Au moment où il faisait cette dernière déclaration, il remarqua les étranges motifs violâtres, un tatouage, autour d'une paire d'yeux complètement monochromes. Ce qui, chez les humains n'était absolument pas normal et était, pensait-il, probablement symptomatique d'une maladie, voire de cécité.
Il se reprit immédiatement.
« Je...Pardonnez moi. Je craignais un pilleur de tombe ou...Je m'en voudrais de vous avoir effrayée en quelconque manière. Je m'intéressais à l'endroit, ou du moins, un ami prêtre s'intéressait à l'endroit. Il a trouvé des références à ce fortin dans un poème parlant d'une route du fidèle. Et sachant qu'il est humain et, par conséquent, fragile et un peu couard et que cela ne me demandait qu'un petit détour, il m'a demandé de voir ce que j'y découvrirais. »
Saykanel sortit une petite outre de vin et la tendit devant lui.
« Considérez ceci comme des excuses. »

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MessageSujet: Re: Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë]   Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë] EmptyMer 8 Juin - 16:31

    Je tâtais la bibliothèque de mes doigts, je sentis beaucoup de saletés et beaucoup de poussières, des bouts de papiers brûlés. Je n’osais pas vraiment les toucher de peur de les abîmer, les bouts de papier semblaient anciens, ils s’effritaient très vite, comme du papier à moitié brûlé. Je me demandais si c’était une pièce qui datait de l’époque des dragons… étant donné que le papier parlait d’un autel dédié au dragon, peut-être que les dragons résidaient ici ? Je ne savais pas vraiment où j’étais, je n’avais pas pu correctement visiter la pièce car la bibliothèque m’a tout de suite attiré vers elle. Mais je sais que j’étais dans une espèce de tour, mais est-ce que cette tour était liée à un autre bâtiment ou était-elle séparée et seule ? Je voulais visiter un peu plus profondément la pièce mais une voix m’empêcha de bouger. Je me retournais vers le son de la voix qui était menaçante. Je levais instinctivement les mains, en signe de paix, je dirais. Les crocs d’Eznoria ? Qu’est-ce que c’était ? Je sais qu’ils existaient des petites communautés comme les guildes et les clans, mais je n’avais jamais entendu parler de ce groupe. Peut-être était-ce même un peuple ?

    « Je ne… »

    Le jeune homme m’interrompu, je pensais même qu’il ne m’avait pas entendu car ma voix était plutôt faible, car j’avais un peu peur. Était-ce un ennemi ? Je ne savais pas du tout. Apparemment, Saykanel Rokar était venue pour la même chose, je me rassurais la même chose mais je ne pouvais pas non plus baisser ma garde. Peut-être que c’était quelqu’un qui cherchait la magie draconique pour s’en approprier, mes mains vinrent s’accrocher à mon manteau de fourrure comme s’il pouvait voir mes écailles. Or avant même que je puisse en placer une, l’homme se reprit tout de suite. Apparemment, l’homme avait entendu parler de cette fameuse route du fidèle. Exactement ce que j’avais lu sur le bout de papier que j’avais dans ma poche ! Son ami prêtre devait savoir beaucoup de choses sur les dragons. J’étais tombée par pur hasard sur ce bout de papier avec le poème inscrit dessus. Je ne pense pas que le prêtre ait eu la même chance que moi, il devait avoir accès à ce genre d’informations… peut-être qu’il y a d’autre de ces parchemins ! J’entendis un bruit de liquide remué par un mouvement brusque. Une outre de vin ? J’étais plutôt « déçue » car je ne pouvais tout simplement pas accepter ce cadeau. Je ne buvais absolument pas d’alcool...

    « Je.. euh… je suis désolée… je ne peux pas du tout accepter votre vin… j’en bois tout simplement pas. Vous devriez la garder, je suis sûre qu’elle vous sera plus utile. Malgré tout, j’accepte votre excuse, il n’y a aucun problème. » disais-je en remuant la main en guise de refus

    Je souriais et m’avançais vers lui à petit pas tout en mettant une main devant moi, il ne me fallut que quelque pas avant de pouvoir toucher la outre en peau. Je rabaissais la main, car je savais maintenant que je n’étais pas loin de Saykanel Rokar, en tout cas, j’étais à une distante suffisante pour converser. Je sortis le papier qui m’amena dans cet endroit et je la lui tendis pour la lui montrer.

    « Je crois que nous avons lu la même chose, moi et votre prêtre. Je suis tombée par pur hasard sur ce poème et avec une petite carte en prime. Est-ce que votre ami vous en a dit plus sur cet autel du dragon ? »

    Puis mon visage s’affola légèrement, j’avais complètement oublié la politesse. Je devais bien sûr me présenter comme lui m’a donné son nom, je dois lui donner le mien en retour ! J’étais tellement pressée de découvrir le pourquoi du comment, que j’en ai oublié les salutations.

    « Je m’appelle Isilwen Ninquë ! Je viens d’Elmur et je suis un oracle au service de la déesse Zanory, en gros… je suis une religieuse. Et… euh… j’espère que je ne vous ai pas vexé ! C’est juste que… je ne bois pas d’alcool et… je pense que ce vin vous sera beaucoup plus utile qu’à moi ! Peut-être que ça vous sauvera la vie ! Et je ne manquerais pas une chance de sauver la vie de quelqu’un ! »

    Je repris mon souffle, j’étais plutôt gênée. *réfléchis un peu Isilwen avant de parler !* Je soupirais car j’étais embarrassée. Et puis je me souvins de ces fameux Crocs d’Eznoria. Saykanel Rokar avait l’air de se méfier d’eux, et il n’avait pas l’air si méchant pour autant. Donc j’en déduisais que les Crocs d’Eznoria étaient les « méchants » et que je devais me méfier d’eux.

    « A propos des Crocs d’Eznoria… qui sont-ils ? »
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MessageSujet: Re: Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë]   Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë] EmptyMer 8 Juin - 17:51

Saykanel s'assit en tailleur à terre, son visage restant à la hauteur de celui de son interlocutrice debout créait, aux yeux d'un hypothétique observateur extérieur, un contraste comique entre le géant et sa petite interlocutrice.
Saykanel était grand, même pour les standards des trolls, et il s'étonnait que son interlocutrice, même malvoyante, ne relève pas ce détail. Sa voix était trop caverneuse et puissante pour être humaine ou hajhira, après tout. Et les nazakhins n'étaient généralement pas à l'aise en présence de trolls, en particulier en Aurikann.
La petite chose entreprit de parler des raisons qui l'avaient amenée ici et, avant que Saykanel ne puisse dire quoique ce soit, elle se reprit et se présenta maladroitement en une étrange logorrhée.
Saykanel comprit enfin à qui il avait affaire en entendant le nom de Zanory ! La déesse de la nature inventée vénérée par les A'ëriths. Cette Isilwen devait venir de Malaggar, où les trolls sont généralement mieux traités.
« Prenez le temps de respirer, vous verrez que c'est très bon pour la santé. Je doute que du vin puisse sauver la vie de qui que ce soit, mais qui suis-je pour douter de la parole d'une oracle ? D'après mon ami Eeron, un prêtre dédié aux trois dieux-dragons, la route du fidèle était probablement un genre de pèlerinage à travers Aurikann à l'époque où les dragons étaient parmi nous. Il devait y avoir des temples et des autels à chaque arrêt, mais avec leur destruction...Je doute qu'il subsiste grand chose à part cet endroit. J'espérais trouver une statue d'un membre de la trinité voire confirmer ou infirmer les soupçons d'Eeron quant à l'existence d'un quatrième dieu dragon... Peut-être dans un des autres bâtiments ?»

Saykanel entreprit de bourrer sa pipe d'herbe. Et tandis qu'il faisait ceci, il entendit une question qui le prit quelque peu de revers.
« Vous ne fumez pas non plus je suppose ? Sans doutes que non. Les crocs d'Eznoria... Vénèrent les dragons. Comme moi et comme mon ami Eeron. Comme tous les admirateurs de la trinité draconique, ils tendent à être mal vus mais... Même parmi nous, les groupes plus modérés, ils ont une réputation qui laisse à désirer. On me les a fréquemment décrits comme des fanatiques, le genre capable de défier quelqu'un en duel sur une interprétation théologique différente. Je n'aime pas juger quiconque à sa réputation mais...J'ai de bonnes raisons de croire qu'ils sont eux aussi sur la trace de cet endroit. Le texte qui m'a mené ici a été confié à mon ami Eeron par eux. Vu qu'il fait figure d'autorité parmi les cultistes draconiques et qu'il a une grande expérience dans ce genre de textes... »
Saykanel se leva et entreprit de regarder un peu le reste de la salle. Un observateur, toujours hypothétique, aurait été étonné de l'agilité et la vitesse du géant.
« Dites-moi l'amie, qu'est-ce qui peut amener une prêtresse de Zanory, seule, humaine et, pardonnez-moi, malvoyante, sur la trace des anciens dragons ? Vous êtes fort loin de Malaggar, Isilwen Ninquë. Et bien que le courage qui vous conduit à vous aventurer dans le froid Aurikanien mérite d'être loué... Moi même, troll et né dans des montagnes autrement plus froides qu'ici, je trouvais l'expédition dangereuse. »
Autour de lui, les parchemins ne valaient pas grand chose, le temps avait fait bien trop de dégâts. Et il remarqua de l'eau sur le sol. Avait-il plu ou neigé récemment ? Puis il leva les yeux et comprit. Les vêtements d'Isilwen étaient trempés. Etait-elle tombée de la barque qu'elle avait prise ? Ou ramait-elle simplement mal ? A moins que le navire fut de mauvaise qualité. Etait-elle folle de ne pas avoir fait de feu pour se réchauffer ? Saykanel n'en avait guère besoin mais pour elle...Une petite créature pareille ne pouvait que tomber malade si elle se laissait ainsi aller au froid.
Saykanel fit rougir ses griffes. Un observateur hypothétique verrait donc un spectacle bien étrange.
« Retirez immédiatement votre manteau. Bon sang...Les étrangers sont suicidaires de nos jours. Il faut absolument sécher vos vêtements et vous réchauffer. »

L'observateur verrait une cheminée, subitement remarquée par Saykanel et remplie de cendres, s'allumer spontanément au moment où le troll fit un mouvement de ses doigts. De ses étranges griffes rouges.
Puis l'observateur entendrait quelques remontrances du troll.

« On ne remarque pas le froid quand on y a passé du temps, mais votre corps le remarque et s'affaiblit. Avoir des vêtements mouillés ici ? Alors que les vents marins sont connus pour être glaciaux ? Vous pouvez remercier votre déesse que nos chemins se soient rencontrés. »

Après cela, l'observateur aurait lentement et silencieusement descendu les escaliers pour rapporter ce qu'il avait vu. Il se serait approché de sa propre barque, qu'il a dissimulée soigneusement dans un coin peu visible de l'île et aurait donné signe à quatre autres barques au loin de s'approcher. Au bout de quelques minutes, cinq personnes seraient descendues de ses barques. Un hajhira, trois humains et un troll. L'hajhira aurait ordonné aux humains de prendre des grandes caisses et de les ouvrir, révélant des cadavres. Puis l'observateur, lui aussi humain, aurait raconté à l'hajhira tout ce qu'il a vu. L'hajhira aurait commencé à réfléchir à un plan pour capturer leur cible tout en animant les trois squelettes. Les autres auraient pris leurs diverses armes. Un arc, deux lances, une hache surdimensionnée et une paire de poignards.
Tout ceci hypothétiquement bien sûr.

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MessageSujet: Re: Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë]   Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë] EmptyMer 15 Juin - 16:44

J'étais tellement perturbée par la venue de Saykanel Rokar que mon sang se calmait. Lorsque j'avais entendu sa voix, j'ai pris peur, mon coeur s'accélérait et je sentais le sang circuler dans tous mes membres aussi vite que la lumière. Comme si le sang s'était remis à fonctionner d'un coup avec vigueur. Mais le calme s'installait et je ne ressentais plus la chaleur que cela m'avait procurée. J'avais froid, surtout aux pieds. J'avais beau porté des bottes en fourrure, elle ne me protégeait pas de l'eau qui les avait alourdi.

« Bien sûr que le vin peut sauver la vie ! Imaginez le cas où vous n'auriez pu de quoi vous nourrir. Vous seriez bien content de l'avoir ! » disais-je très séreusement

Le vin peut rassasier ! Si j'avais du vin sur moi et pas de nourriture, je me jetterais dessus même si ça avait été un terrible goût. Je n'en avais jamais vraiment goûté, mais juste l'odeur ne me donnait pas très envie d'y plonger mes lèvres. Saykanel Rokar me parla alors de son ami Eeron, le prêtre, apparemment il existait une religion pour les dieux dragons? Mais je ne savais pas vraiment si cela avait un quelconque lien avec la magie draconique. Et d'ailleurs, tout ce que je savais de la magie draconique, c'était le lien avec les dragons. Mais les dieux dragons ? Je n'en avais strictement aucune idée. Et j'étais venue sur cette île perdue près d'Aurikann pour avoir ces réponses ! Il va peut-être falloir que je rencontre ce fameux Eeron. Lui seul pourra m'apporter les réponses que je cherchais. J'acquiesçais à chacune de ses phrases d'un mouvement de tête verticale.

« Si jamais l'occasion se présente... vous pourriez me présenter votre ami Eeron ? Je suis sur une quête depuis quelques temps. En fait... j'aimerais récolter des informations sur la magie draconique. Et quand j'ai "lu" ce poème qui parlait d'autel de dragons, je n'ai pas pu m'empêcher de chercher! Il y a tellement peu d'informations sur les dragons... »

Et puis l'homme, apparemment s'était allumer une pipe d'herbe. Je reconnus tout de suite l'odeur puisque mon odorat était très développé, en tout cas plus que la normale ! Je reculais d'un pas et d'un geste posa mon bras sur le nez. L'odeur était beaucoup trop forte et insupportable. Je ne pouvais que m'éloigner de la fumée et de lui d'ailleurs pour que l'odeur ne le soit moins. J'ai dû me décaler dans un coin de la salle circulaire.

« Oui effectivement... je ne fume pas du tout... l'odeur m'est insupportable, à vrai dire... »

Et puis il entreprit de parler des Crocs d'Eznoria. Des fanatiques de dragons ? Un frisson me parcourut le dos et me fit frissoner. Je croisais mes bras et attrapais mes coudes, comme si je pouvais creuser dedans afin d'en ressortir de la chaleur. Je devais faire extrêmement attention avec ces fanatiques, mais je n'avais aucune idée de comment les distinguer. Mais je ne pouvais pas m'arrêter de vivre pour autant... c'est-à-dire arrêter d'utiliser ma magie et me balader avec quelque chose de plus léger lorsqu'il faisait chaud. Je soupirais, ça tombait mal. Mais ces fanatiques avaient sûrement plus d'informations que moi sur la magie draconique... Or je ne pouvais pas prendre le risque de m'aventurer dans cette quête juste pour des informations. Il y avait d'autres moyens pour récupérer des informations comme cet étrange personnage que j'ai rencontré, qui était Saykanel Rokar ! Il vénérait les dragons lui aussi apparemment... mais les Crocs d'Eznoria ont donné le poème au prêtre Eeron ? Est-ce que le prêtre faisait partie de ce groupe ? Je serrais les poings, de nouveau en garde.

« Si les Crocs d'Eznoria étaient des personnes peu fréquentables... pourquoi se tournent-ils vers votre ami ? Je comprends que vous vénérez tous les dieux dragons. Mais s'ils sont agressifs, pourquoi n'ont-ils pas essayer de convertir votre prêtre à une politique plus... radicale ? »

Les Crocs d'Eznoria pouvaient apparemment engager un duel face à un avis différent. Or Eeron ne devait certainement pas adhérer aux actes -certainement- impardonnables. Ou peut-être que si ? Je ne savais pas trop quoi en penser, Saykanel devait juste me convaincre... Bien que je pensasse sincèrement que Saykanel et son ami n'étaient pas de mauvaise personne. Mais il vaut mieux être sûr !
Saykanel se demandait pourquoi je me promenais par ici, c'est vrai qu'une pauvre femme aveugle s'aventurant dans les montagnes était un spectacle assez rare. Mais c'était bien le cas, et je remerciais la déesse Zanory tous les soirs en priant. Bien que la nature fût peu présente à Aurikann.
Mes oreilles se hérissaient comme celle d'un animal qui venait d'entendre le bruit d'un prédateur. Un troll ? En fait, je n'avais pas vraiment l'habitude d'en rencontrer ! Je sortais très peu du temple, mais les autres oracles me racontaient quelques histoires sur les trolls. Et ma préférée était celle de Galdyf qui était un Tog-Wall de la terre. Il me faisait rêver, j'avais tellement envie d'en rencontrer un, mais tellement déçue de ne pouvoir le voir. C'était une créature qui était recouverte de plantes, une cascade sur le crâne, il devait être merveilleux ! Zanory avait créé une magnifique créature. Les trolls représentaient vraiment la nature de ce monde. Je m'avançais de quelques pas, si mes yeux disposaient de pigments, on aurait pu distinguer un regard émerveillé.

« Vous êtes un troll ?! Vraiment ?! Vous... vous avez des plantes sur vous ? Enfin... non j'imagine, vous ne venez pas de Malaggar. D'où venez-vous ? Ah... j'aimerais tellement pouvoir vous voir... Attendez... comment ça mon manteau... »

Avant même de pouvoir comprendre ce qu'il se passait, du feu jaillit à côté de moi ce qui me fit sursauter, un petit pas de côté, et je me cognais contre l'étagère qui manquait de s'écrouler et laissait sortir de ma bouche un petit aïe. Comment était-ce possible ? Le feu ne pouvait pas s'allumer tout, surtout par un froid pareil ? Je soupirais, je me faisais réprimander par un homme que je venais à peine de rencontrer. Je fis une petite moue, je commençais à enlever mon manteau légèrement mouillé par la mer que je posais au sol près du feu qui s'était créé. Laissant apparaitre la longue robe rouge d'oracle, tout ce que j'avais en dessous c'était un pantalon et un haut avec de longues manches en toile. Je me résignais tout de même à l'enlever, je la posais près du manteau et m'asseyais de manière à ramener mes genoux vers mois afin de me réchauffer. Je me sentais un peu nue.

« Merci... pour le feu.. j'imagine ? Comment avez vous fait ? Je ne vous ai pas senti venir vers moi pour pouvoir l'allumer. Vous utilisez la magie, vous aussi ? »

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MessageSujet: Re: Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë]   Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë] EmptyMer 15 Juin - 21:56

La pipe éteinte, Saykanel était assis près du feu. Il n'en avait pas vraiment besoin, il s'agissait plus d'un genre de désir étrange de proximité vis-à-vis de la flamme. Il y voyait des formes et des visages parfois, comme si le feu était une personne avec qui il désirait communiquer.
« Eeron vit à Besilgur, si vous désirez le rencontrer vous n'avez qu'à vous y rendre. Il fréquente régulièrement la taverne de la prune rougissante. Dites-lui que vous êtes de mes amis, il saura vous recevoir. Les crocs se tournent vers lui parce que...Et bien il a une réputation en tant que savant et lettré, il a passé sa vie à chercher les dragons. Cela lui vaut un certain respect de tous ceux qui s'y intéressent, qu'ils partagent ou non ses idées. Et il est tout à fait possible, après tout, que toutes les rumeurs sur les Crocs d'Eznoria ne soient que des rumeurs. Je ne saurais vous en dire beaucoup plus. »
Saykanel regretta sa pipe, il fumait plus par amour de la fumée et de sa volupté toute particulière. Il s'amusa à jouer un peu avec la flamme qu'il avait allumée, la faisant doubler ou rétrécir à sa convenance.
« Pardonnez moi, j'aurais pensé que ma race était audible, ma voix n'est pas, je le crois, tout à fait similaire à une voix humaine. Et si vous la comparez à une voix galbuks, je crains que nous ne devions nous battre en duel pour mon honneur. Du reste, je suis un troll et je sais lire, écrire et compter quoiqu'il soit très dur de trouver un outil d'écriture adapté à ma taille. De la même façon, je ne mange pas d'enfants et je ne kidnappe pas les princesses. Toute plaisanterie mise à part...Et bien vous êtes A'ëriths, donc je ne vois pas de soucis à vous le révéler, d'autant plus que ma route m'amène à Malaggar. Le terme est, je le crois Tog'wall. Je pensais que c'était une légende, jusqu'à ce que je me découvre capable de contrôler les flammes et que s'ensuivent quelques autres...Mutations sur mon corps. La plupart visuelle, mais certaines...Disons que ma peau n'était pas toujours brûlante au contact. »
Saykanel prit une grande inspiration. Il n'avait que brièvement parlé à sa mère de sa condition et, si elle y voyait une bénédiction, il craignait vraiment de confronter le reste de sa fratrie. Et surtout son père.
« Je voyage vers Malaggar. Vu que c'est quasiment une vérité établie partout que les chamans A'ëriths sont les meilleurs du monde... Je m'étais dit que je pourrais y trouver quelqu'un qui pourrait m'apprendre à utiliser mon pouvoir, le contrôler et le développer. Mon instinct est utile, comprenez moi bien mais...Disons que je n'ai guère envie d'un autre incendie accidentel. J'avais aussi cru comprendre que certains Elyakies disposaient de pouvoirs similaires alors... »
Saykanel s'interrompit. Il se rendit compte à quel point il avait peu prévu l'avenir. Aller à Malaggar ? Et puis quoi ? Ermurag ? Et puis quoi ? Que ferait-il au sujet de son autre problème ? Allait-il revenir dans dix ans, comme un puissant Tog'wall maîtrisant parfaitement ses pouvoirs et entraîné au combat pour simplement tuer ses ennemis ? Pourquoi ne pas attaquer le haut-roi et toute sa garde tant qu'il y était ?
« Du reste, je ne sais toujours pas pourquoi la magie draconique intéresse une prêtresse de Zanory. Si c'est personnel, je peux comprendre. »
Saykanel était troublé. La magie draconique ? Il savait peu de choses sur la magie en général, et la magie draconique était la plus secrète du lot. Il était plus aisé de connaître la nécromancie. Eeron considérait que la magie des dragons consistait à utiliser leur droit divin, puisqu'ils étaient légitimement maîtres du monde, le monde leur obéissait et la réalité se réécrivait au gré de leurs envies.
Néanmoins...Quelque chose était étrange chez l'oracle, il n'arrivait pas tout à fait à mettre la main dessus.
Cependant, il y avait quelque chose d'amusant dans son air et il se prenait pour elle de la même affection que celle qu'on peut développer pour un petit animal, de part un instinct qui le conduisait à trouver quelque chose de purement adorable dans la fragilité du petit être.
Instinct maternel. La vulnérabilité chez les égaux cause un désir de protection, naturel. Nécessaire à la survie d'un groupe. Les forts protègent les faibles.
Il pensa tout de même à une chose. Eeron, comme sa mère, était persuadé que le pouvoir du Tog'wall était une bénédiction des dieux. Mais les flammes n'étaient pas un pouvoir créateur... Les dieux avaient-ils besoin d'un destructeur ? Que voulaient-ils voir détruit ? Il se dit qu'il était possible qu'il ait une mission. Un devoir dont il devait s'acquitter.
Il entreprit de s'imaginer apprendre à manier les armes, et parcourir l'archipel, une épée enflammée en main, ses griffes pour trancher la chair. Il se voyait tuer les pirates de la baie d'Opanir et incendier leurs bateaux. Pourquoi pas après tout ?
Il pensait à toutes les choses qu'il haïssait, de part son éducation. L'esclavage, la manigance, la faiblesse, la médiocrité, le banditisme. L'injustice plus que tout. Aurait-il un jour le pouvoir de changer le monde ?

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MessageSujet: Re: Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë]   Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë] EmptyLun 4 Juil - 23:48

Je me frottais les bras, j’avais froid, je sentais le courant d’air me donner des frissons dans le dos. Le géant me parla d’Eeron, qu’il habitait Besilgur, c’était apparemment un grand savant des dragons. Je me demandais alors, s’il connaissait réellement la magie draconique… est-ce que je courrais un risque si je le rencontrais ? Je ne savais vraiment pas quoi penser à ce moment-là, la tête poser sur mes bras croisés légèrement pensante. Je ne savais pas non plus si Eeron était un fanatique ou non, bien que Saykanel Rokar eût les mots pour me convaincre de son honnêteté. Après tout, c’était une créature issue de la nature, Zanory l’a certainement guidé vers moi pour pouvoir m’aider dans ma quête ! Je relevais la tête.

« Peut-être que je devrais le rencontrer… après tout, je n’ai aucune autre piste. Cela fait des mois que je suis partie en quête de connaissance et c’est la première fois que l’occasion se présente. Bien qu’une majorité du peuple nazakhin croyait aux dieux dragons. Personne ne pouvait vraiment m’en parler… »

J’acquiesçais ensuite, je ne pouvais pas juger un groupe de personnes sans les avoir rencontrés. Peut-être qu’ils m’aideront dans ma quête… bien que je croie en l’existence de fanatiques. Il y en a bien à Malaggar qui cherchait à ressusciter la déesse Zanory grâce à la lanythe rouge du temple de la lumière. Je me frottais le crâne, mais oui, où avais-je la tête ? Comment ai-je pu ne pas remarquer sa voix ? Et pourtant, mon ouïe était fort bien aiguisée… c’était certainement la fatigue et le froid qui ont altéré temporairement mes sens.

« Bien sûr ! Où avais-je la tête… ? Je crois que c’est la fatigue et le froid. Je n’ai jamais entendu de Galbuk de ma vie ! D’ailleurs, je n’en ai jamais rencontré… »

Après plusieurs minutes près du feu, je commençais à me réchauffer, je prenais soin de changer de position mes vêtements afin qu’ils ne cuisent pas que d’un côté. Je changeais aussi de position de manière à avoir le dos face à la cheminée. Je ris à ses propos, non je pensais guère que les trolls pouvaient manger les humains. Un oracle me racontait l’histoire de Gadylf le tog’wall, venu aider un vieil homme à entretenir son jardin. On disait que c’était un enfant de la nature, d’ailleurs, que tous les tog’wall l’étaient. Je faisais toujours un lien avec la déesse Zanory, mère de la faune et de la flore.

« Je suis sûre que vous serez très bien accueilli à Malaggar. Vous êtes un enfant de la nature après tout. En tout cas, c’est ce que dit la légende… j’ai toujours voulu rencontrer un tog’wall a’ërith, d’ailleurs ! »

Je me retournais de manière à être dos au tog’wall afin de me réchauffer de l’autre côté, mes vêtements en même temps. Je prenais une grande inspiration et soupirais, parfois il faut prendre une grande inspiration pour apaiser son corps. Les chamans étaient réputés à Malaggar, la déesse Zanory leur avait fait cadeau d’un don. Savoir utiliser les forces de la nature, c’était comme être les protecteurs de la déesse Zanory. Je tournais la tête de manière à « regarder » mon interlocuteur, j’avais beau être aveugle, discuter le dos tourné n’était pas très poli.

« Les chamans sont des cadeaux de notre déesse, ils donnent à la nature le pouvoir de se protéger elle-même. Pour moi, un chaman ne fait que donner des chances. Un incident ? Quel genre ? » je me relevais subitement et m’approchais vers lui, je n’avais pas besoin de réfléchir pour comprendre que j’étais face à lui, il dégageait une énorme chaleur qui me brûlait presque le visage, je reculais de quelques pas « Je peux… vous aider. Enfin, je peux vous dire… je pense que la déesse Zanory a fait en sorte que l’on se rencontre pour que je puisse vous aider à changer votre destinée. Vous n’êtes pas une mauvaise personne et je le sais. »

La draconique ? Oui… effectivement je devais lui en parler, le tog’wall n’était pas une mauvaise personne et je le savais pertinemment. De plus, c’était un partisan du culte des dieux dragons, n’est-ce-pas ? Si jamais je n’arrivais pas à rencontrer son ami Eeron pour je ne sais quelle raison, peut-être que Saykanel Rokar pouvait parler de moi ?

boule de lumière 

Une sphère apparut dans ma main droite, elle gonflait au fur et à mesure de la lumière des étoiles qui s’étaient accumulées. Je relevais la tête.

« Vous voyez ça c’est de la ma… »

Au même moment j’entendis des pas, la boule de lumière disparut de ma main qui se cacha machinalement derrière mon dos. J’entendais cinq personnes, plus trois autres personnes qui faisaient un peu plus de bruit… j’entendais des cliquetis d’os… comme si on remuait devant moi un collier composé de petits os.
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MessageSujet: Re: Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë]   Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë] EmptyJeu 7 Juil - 14:10

Saykanel se rappela les différents incidents. Tous causés par des circonstances déplaisantes. Il tût le premier, qui avait mené à la mutilation de Marn et probablement à quelques morts, ainsi qu’à un avis de recherche pour meurtre et incendie.
Quoiqu’il était innocent du meurtre.
« Il y a eu cette affaire quand j’ai rencontré un genre de cirque itinérant. Disons que ma présence a eu un petit effet imprévu sur leur spectacle pyrotechnique. »
Il regarda sa pipe avec des yeux d’envie mais s’abstint de fumer davantage. Elle ne fumait pas, ne buvait pas…Les prêtres de Zanory n’avaient décidément pas l’air de beaucoup s’amuser. Et puis elle parlait et elle dit des mots qui sonnaient beaucoup trop justes.
« Je peux… vous aider. Enfin, je peux vous dire… je pense que la déesse Zanory a fait en sorte que l’on se rencontre pour que je puisse vous aider à changer votre destinée. Vous n’êtes pas une mauvaise personne et je le sais. »
Les mots de cette femme étaient comme les flèches tirées par Arkensha, elles touchaient droit au but. Une bienveillance étrange, presque naïve se dégageait d’elle. Une bonté qui semblait ne pas avoir sa place dans ce monde.
« Vous êtes habiles de vos mots, Isilwen Ninquë. Je ne crois pas en votre déesse et j’ai parfois des doutes quant à la qualité des plans que peuvent développer les dieux mais je ne doute pas qu’ils aient des plans. Pas forcément des bons plans, mais ils en ont. Ma destinée, mon amie, n’a pas encore été écrite. »
Sa voix marquait peu à peu une détresse émotionnelle. La prêtresse avait touché trop juste.
« Je me dois d’éviter les routes fréquentées mais je serais à Malaggar avant la fin de l’année. Si vous êtes toujours motivée pour vous consacrer aux causes perdues, nous nous y retrouverons. »
Un moment de silence s’ensuivit. Etait-il fou de placer tant de foi sur les A’ëriths ? Peut-être les choses allaient-elles mal tourner après tout. Il chassa ses pensées de son esprit. Alors qu’il était perdu dans ses pensées, il entendit la prêtresse prononcer quelques mots et, immédiatement, cinq personnes franchirent la porte. Huit.
Les trois qui suivirent étaient…Des squelettes ?
Saykanel porta un coup d’œil rapide sur la petite compagnie.
Deux humains portaient des lances pointées sur lui, comme pour lui interdire le passage. Un hajhira, au centre, avait un simple bâton de marche et était entourés des trois squelettes tenant une épée. Un humain armé d’un arc bandé se tenait devant lui.
Enfin, entre les deux lanciers se tenait un troll armé d’une hache adaptée à sa taille. Saykanel comprit que l’hajhira allait se lancer dans un discours et décida d’y couper court.
« La fille n’a rien à voir là-dedans. Laissez la partir et je me rendrais sans discuter. La justice sera de mon côté. »
L’hajhira éclata d’un rire mesquin.
« Elle est en présence d’un fugitif, n’est-ce pas de la complicité ? Vous vous méprenez sur un point maître Rokar. Nous ne sommes pas ici pour vous capturer. Nous sommes ici pour vous tuer. Il n’y a pas de négociation, Marn Arkonen a été clair sur ce point. Contentez-vous de  mourir proprement. »
Immédiatement, l’humain lâcha sa flèche. Saykanel poussa Isilwen en arrière afin qu’elle ne soit pas prise dans la mêlée et encaissa la flèche sur son épaule droite. Un hurlement de douleur fut poussé et il chargea, motivé par la douleur. Il remercia secrètement Azdoth pour sa peau dure.
Le troll est bien armé et probablement plus fort que moi mais il est de la terre, lent. Je suis plus agile que lui. Les lances des humains seront plus problématiques.
Il attrapa de sa poigne une première lance, le porteur fut trop lent et Saykanel l’attrapa à la gorge, s’en servant de bouclier face à la prochaine flèche qui lui transperça le ventre. Il le jeta sur le troll, espérant que le sang sur le visage l’aveuglerait.
Et d’un coup, une douleur vive se déclencha sur son dos. La deuxième lance lui avait lacéré le flanc. Il tomba à genoux.

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MessageSujet: Re: Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë]   Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë] EmptyDim 10 Juil - 16:49

« Pardonnez-moi, je ne voulais pas faire ressortir un souvenir douloureux. »

Je commençais à me sentir de plus en plus nue, ne pas porter ma robe rouge était inhabituel, je ne la retirais que pour la nettoyer et la sécher et cela prenait un jour maximum. Le feu qu’avait fait Saykanel Rokar était tellement puissant que mes vêtements ont vite sécher, il restait quelques traces d’humidité mais j’étais impatiente de reporter mes vêtements.

« Les croyances sont individuelles. Chez les oracles, nous pensons que la destinée existe et les voyageurs venant nous rendre visite veulent saisir la chance de changer leur destinée. Ce que l’on révèle n’est pas forcément de mauvais augure, d’ailleurs ! »

Nous faisions connaissance au coin du feu sans savoir qu’est-ce qui mettra un terme à notre conversation. J’étais d’ailleurs confiante pour lui montrer ma magie, les trolls disposaient peut-être d’une très grande force mais je faisais confiance à Saykanel Rokar. Je sentais qu’il ne me ferait pas de mal, et d’ailleurs, il l’aurait déjà fait depuis longtemps.

Ma sphère de lumière se dissipa très vite lorsque je l’avais caché derrière mon dos, nous avions de la compagnie et apparemment de la mauvaise. Ils étaient venus tuer Saykanel Rokar, mais pour quelles raisons ? Qui était les méchants ? Qui était les gentils ? C’est ce que je me demandais, je ne comprenais pas ce qu’il se passait. La pression montait, le troll me poussa dans un coin lorsque j’entendis le bruit d’une corde se détendre, une flèche, apparemment, fonçait droit sur moi, sa puissance était tellement féroce que je m’écrasais violemment contre le mur de pierre. Une violente douleur parcourue, mon dos et mes épaules. Je manquais de m’évanouir mais je tenais le coup, je me relevais difficilement. Un hurlement de douleur de la part du troll résonna dans la pièce, des cris et des gémissements des ennemis se fit entendre, celle de Saykanel Rokar se démarqua de celle des autres bien qu’elle se mêlât à celle d’un cri particulièrement féroce, lui aussi. Je me relevais en m’appuyant contre le mur, un genou tomba, un gémissement de douleur de la part de mon ami troll s’entendit. Qu’est-ce que j’allais faire ? Je n’étais absolument pas une guerrière mais je ne pouvais pas non plus laisser tomber mon ami et surtout je ne pouvais pas me faire tuer ici. J’étais beaucoup trop jeune et j’avais enfin trouvé un indice pour ma quête ! Des escaliers, un groupe de personne… ils n’étaient pas éparpillés dans la salle mais bien regroupés… Il y avait un homme devant moi, un ennemi certainement…

« Fermez les yeux Saykanel Rokar ! »

flash 

Je levais la main, une boule de lumière se créa et explosa dans toute la pièce qui aveugla toutes les personnes présentes dans la pièce. Des gémissements de douleur se firent, je n’en comptais que quatre sur huit, est-ce qu’il y avait des ennemis aveugle ? Après avoir aveugler tout le monde, je mis quelques secondes à osciller car la magie draconique me demandait de l’énergie. Je rassemblais un peu d’énergie afin de créer une sphère de lumière boule de lumière  que je jetais sur l’ennemi face à moi, la sphère propulsa l’homme dans le groupe d’individus, ils tombèrent et dévalèrent l’escalier. Ca me donnait l’occasion de reprendre mes vêtements et d’aider le troll de feu. Mon cœur battait très vite, un mal de tête me faisait gémir de douleur, mes mains tremblaient légèrement. Je prenais mes vêtements et les enfilais sans prendre le temps de correctement les mettre, je m’avançais à genoux vers le troll. J’avais de l’esphone dans mes bagages. L’esphone était une plante particulièrement intéressante, elle était aussi dangereuse qu’utile. La partie centrale de la plante permet de guérir de certaines maladies et de blessures et peut même protéger du froid. Je ne voulais pas l’utiliser pour traverser la région car j’en manquerais dans les cas comme celui-ci.

« Qui sont ces hommes bon sang ? Vous êtes blessés, apparemment. Je… je n’ai aucune idée de comment vous soigner, je sais juste que j’ai de l’esphone pour vous guérir de vos blessures de l’autre côté. Co-comment on va sortir de là ? »
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MessageSujet: Re: Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë]   Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë] EmptyMar 12 Juil - 4:17

Un flash de lumière envahit la salle et Saykanel se protégea les yeux. Derrière lui, l’autre troll et toute la petite compagnie dévalait les escaliers, comme propulsée par quelque chose.
« Ils sont ici pour moi. En bref, ce sont des assassins. Il est hors-de-question que vous mourriez ici alors…Je vais tuer ces hommes. Merci pour l’esphone, ça fera l’affaire. Restez en arrière. Si vous avez d'autres tours comme celui là, n'hésitez pas. »
Il attrapa la plante et mâcha dedans. La douleur venait de s’estomper.
La cheminée brûlait toujours, trois bûches en feu. Il planta ses griffes dans l’une et sentit la flamme doubler de volume. Il jeta la bûche dans l’escalier et entendit un autre hurlement de douleur, un choc briser les os et les hurlements continus de l’homme brûlant.
Il jeta un œil. L’archer. Il restait un lancier, le troll, l’hajhira et les trois squelettes. Est-ce que les squelettes redeviendraient immobiles si le nécromancien, probablement l’hajhira, mourrait ? Il se décida à tenter le pari.
Alors que le groupe montait l’escalier, il ramassa la lance de son bras gauche, prit son élan. L’avantage de la hauteur fit son œuvre et le troll reçut la lance à travers le torse.
Il était fort, si fort qu’il avançait encore malgré le saignement et l’agonie. Mais il ne serait plus un problème.
Plus qu’un lancier, l’hajhira et les trois squelettes qui remontaient les escaliers rapidement.
Saykanel prit une armoire, au préalable vidée, et la lança dans l’escalier. Il sentit sa blessure à l’épaule se rouvrir.
Deux squelettes venaient de tomber et l’armoire barrait désormais l’entrée. Plus pour longtemps avec le troll qui avançait. Saykanel planta ses griffes à travers l’armoire, le vieux bois brûlait aisément, et la poussa.
Le troll se brûlait en tentant de pousser contre lui, mais l’armoire serait vite consumée. Il espérait que le troll aurait achevé de se vider de son sang d’ici là.
Un dernier râle marqua la fin de l’agonie de l’adversaire. Saykanel poussa un soupir de soulagement et se tourna vers Isilwën.
« Plus que l’hajhira et le lancier et nous… »
Il fut brutalement interrompu par l’armoire lui percutant violemment le dos. Il eut juste le temps de la pousser et de se retourner.
Le troll, pourtant mort, se tenait face à lui aussi enragé qu’autrefois. Ses mains étaient brûlées jusqu’aux nerfs, son œil crevé et il affichait une multitude de blessures qui auraient dû être mortelles.
Le nécromancien…Le seul point positif de la situation était que les trois squelettes étaient effondrés…Mais l’hajhira était en sécurité derrière son protecteur.
« Il ne connaît ni la douleur ni la fatigue désormais. Vous rendre vous permettrait au moins d’éviter de prolonger inutilement votre agonie. »
Pour qui ce type se prenait-il ? On jurerait entendre un mauvais méchant de fable.
Néanmoins, malgré le pathétique de ses discours pseudo-intimidants, il restait un danger…Le troll se dirigeait vers Saykanel, hache levée.

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MessageSujet: Re: Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë]   Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë] EmptyVen 2 Sep - 17:12

Il se passait tellement de choses en si peu de temps que je ne savais pas vraiment ce qu’il se passait. Je tremblais, j’avais peur, un si grand pouvoir en moi que je ne pouvais pas utiliser pour protéger un innocent. Je ressentais le mal ressortir du corps de cet homme au fond, celui derrière le troll. Il respirait les ténèbres, aucune lumière n’émanait de cet homme c’était terminé pour lui, il ne pouvait pas revenir en arrière. Qu’est-ce que j’allais faire ? Qu’est-ce que le troll faisait ? Il fallait que je fasse quelque chose… je lançais alors une grosse boule sur le troll qui le déséquilibra, j’entendis quelque chose tomber comme du fer ou du métal qui touchait le sol ? Etait-ce une arme ? Je me précipitais vers cette arme, je savais que le troll était légèrement sonné et je savais que le sorcier contrôlait la vieille carcasse pourrie du troll. Son âme avait quitté ce corps robuste et le reste de son corps commençait à sentir le pourri. Les vieilles dames du temple m’avaient déjà parlé des nécromanciens ceux qui utilisaient le corps des défunts afin de faire je ne sais quoi. C’était une magie que l’on considérait comme interdite, ignoble et contre nature. Le genre de magie que l’on bannissait chez les a’ëriths.

Je cherchais l’arme, je manquais presque de me blesser ou de me couper un doigt mais j’avais attrapé le manche, je ne savais pas quel genre d’arme c’était. Elle était certainement dévastatrice étant donné son poids. Je tentais par tous les moyens de la soulever mais impossible, et même si je réussissais à la soulever, je n’aurais pas pu l’utiliser. Je soufflais, il fallait que je fasse quelque chose car le troll commençait à se relever. Je lançais plusieurs boules sur le nécromancien afin de le déstabiliser mais je ne pouvais pas le tuer. Je ne savais pas vraiment si je pouvais tuer quelqu’un d’ailleurs. Bien que la draconique fût puissante je ne savais pas totalement l’utiliser et je ne savais pas comment l’exploiter.
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MessageSujet: Re: Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë]   Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë] EmptySam 3 Sep - 2:08

Plus de hache pour le troll à terre, le nécromancien aveuglé...La magie d'Isilwen était utile et puissante. Il restait une chance à Saykanel d'en finir et ça passait par la mort du nécromancien. Il bondit par dessus le troll, fonça vers l'escalier. Son corps prenait feu, ses griffes brûlaient atrocement et les flammes qui le parcouraient commençaient à être douloureuses. Il courut aussi vite que son corps blessé lui permettait. L'homme à la lance s'était mis sur le chemin de Saykanel, comme pour le recevoir.
Saykanel profita de la terreur de l'humain pour attraper l'arme, la plaquer et attraper le crâne du pauvre type. L'odeur de chair brûlée emplit l'air et il y eut un choc entre son crâne et le mur.
Le nécromancien fit demi tour, cherchant à mettre de la distance. Saykanel tenta de l'attraper mais...
Ses forces faiblirent immédiatement. Il s'effondra au sol. Sa vision devint floue.
Il ne pouvait laisser le nécromancien s'enfuir.
Il attrapa la cheville de l'hajhira qui tomba au sol. Il tenta de se dérober, de fuir, rien n'y faisait et Saykanel rampait vers lui comme un duerr en chasse. Etendu sur sa proie qui déjà faiblissait à cause du poids, Saykanel lui enfonça les griffes à la base de la gorge alors que l'autre criait, se débattait.
Il crut entendre une supplication. Rien n'y faisait, le tog'wall ne pouvait se permettre la moindre pitié. Il était désormais étendu dans des escaliers, blessé, en présence de plusieurs cadavres. C'était terminé. Il leva la voix.
"Je...Ne serais pas contre une dose de vos herbes médicinales."

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MessageSujet: Re: Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë]   Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë] EmptyDim 11 Sep - 15:52

La scène était atroce à entendre et à sentir. Je sentais le brûler, certainement la magie de Saykanel Rokar, il brûlait les membres de ses ennemis, c’était un spectacle épouvantable. Je remerciais Zanory pour m’avoir retiré la vue, je pense que je n’aurais pas supporté la vue d’un tel spectacle. Mais pour compenser, je sentais la chair qui brûlait, le sang qui coulait, je respirais la fumée de chair putride, qui pourrissait à vue d’œil. J’entendais les cris, j’entendais les gémissements des ennemis, j’entendais des os craqués et des membres tordus sous les gigantesques griffes du tog’wall. J’étais recroquevillée dans un coin, j’avais peur, extrêmement peur de ce qu’il se passait. J’étais comme une enfant cachée, qui bouchait ses oreilles face au spectacle qui se présentait à elle. C’était un cauchemar.

Ma respiration était lourde et difficile. Je perdais un peu mes moyens, je tremblais. J’ai compris que tout était terminé quand le silence fut. Puis j’entendis la voix, bien que très basse, de Saykanel Rokar. J’étais soulagée de savoir qu’il était encore vivant. D’ailleurs, mon estomac était aussi soulagé puisque je vomis tout mon repas devant moi, le stress était retombé, je soupirais très fort et toussais. Je pris le temps de m’essuyer la bouche avec un morceau de tissu qui était dans ma poche, je le posais au sol car je n’avais pas l’intention de l’emmener avec moi. Adieu, petit bout de tissu, tu m’auras bien servi pendant ce voyage. Je m’approchais de Saykanel Rokar, en faisant attention de ne pas marcher sur quelque chose de dégoûtant comme un bout de chair ou de membres. Je sortis l’herbe médicinale qui m’avait servi plus tôt à le guérir d’une blessure. Je la lui tendais en espérant que ça lui fasse du bien. Je me mettais à verser quelques larmes.

« Merci… de m’avoir sauvé. »

Je serrais le poing, trop impuissante face à cette situation, je n’étais pas capable de me défendre moi-même ou même le tog’wall. J’étais censée être une draconicienne, quelqu’un doté d’un don. Comment pouvais-je protéger les miens ? Des larmes coulaient le long de mes joues, des sanglots s’entendirent. Il me fallut quelques minutes pour reprendre un peu d’assurance, j’effaçais les larmes qui perlaient sur mes joues. Qu’est-ce qu’on allait faire maintenant ? J’espérais que le troll de feu pouvait se relever car il était impossible pour ma petite personne de le transporter jusqu’en bas de la tour. J’étais venue chercher des informations sur la draconique, or la bibliothèque était ravagée. Il fallait que je trouve quelques parchemins afin que cette quête ne soit pas un échec. Les documents étaient certainement de l’autre côté de la bibliothèque qui barrait notre chemin et qui était parsemé dans les escaliers de la tour.

« Est-ce que vous allez bien ? Vous arriverez à vous relever ? »
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MessageSujet: Re: Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë]   Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë] EmptyLun 12 Sep - 7:03

Il s'était tiré vainqueur de cet affrontement mais dans un sale état. Son flanc saignait abondamment, une flèche avait percé son épaule et il avait utilisé toutes ses forces. Ses yeux se fermaient d'eux-même.
Isilwën était venue jusqu'à lui. La pauvre femme était en mauvais état, mais psychologique. Clairement pas habituée à la violence.
« Ne me remerciez pas. Ne me remerciez surtout pas. Vous avez été tirée dans mon combat, je suis complètement responsable de ce qui est arrivé. J'ai cru qu'ils ne me poursuivraient pas dans les terres gelées et j'ai eu tort. Par mon arrogance, mon imprudence et ma bêtise, j'ai failli causer une catastrophe. »
Il respira un grand coup et contempla ses blessures, elles étaient profondes mais pas ouvertes dans la largeur, elles se refermeraient naturellement, il suffisait d'empêcher qu'elles s'infectent.
Il appliqua l'herbe et un peu de vin, riant un peu. Elle avait raison, le vin pouvait sauver la vie.
« Je peux me relever mais me déplacer sera un peu difficile, je pense qu'il me faudra un jour ou deux avant d'être complètement remis. »
Il prit une inspiration. La prêtresse pleurait et il ne s'en rendait compte que maintenant.
« Vous avez grandi dans votre temple, n'est-ce pas ? Ne...Ne vous tracassez pas. Vous avez agi au mieux de vos capacités et sans vous il ne fait aucun doute que j'aurais été tué. C'est à moi de vous dire merci et de demander votre pardon. »
Il se releva lentement, s'appuyant sur les murs et entreprit de reprendre le chemin de la salle du haut, trottinant.
Il ramassa les parchemins tombés les uns après les autres, les posant sur la table du fond de la salle, celle qui n'avait pas encore été bougée. Miraculeusement, peu avaient été abîmés durant la rixe.
Ils étaient écrits dans une forme ancienne de l'eznorien, complètement et parfaitement obsolète mais pouvant se décrypter.
« Vous parliez de retrouver mon ami Eeron et c'est une bonne idée. Rendez-vous à Besilgur, il décryptera les documents pour vous. La plupart semblent trop vieux, au delà de mes compétences. »
Comme pour le démentir, un des parchemins qu'il regardait semblait parfaitement lisible, plus récent que les autres.
La disparition des prêtresses.
« Sauf peut-être celui-ci. Il fait référence aux anciennes prêtresses draconiques, parlant de leur exil à...La terre des sables ? Ermurag ? »
Il rangea les parchemins dans leurs rouleaux les uns après les autres et les mit dans le sac d'Isilwën. Si elle les apportait à Besilgur alors les informations seraient phénoménales. Il entreprit de descendre les escaliers, lentement, et s'appuyant sur les murs. L'odeur de sang devenait insupportable.
« Je crois que nous allons nous séparer l'amie. Je vais rester deux ou trois jours sur cette île, j'ai de la nourriture et de l'eau donc je serais rétabli sous peu. Et quelqu'un doit se charger des funérailles de ces pauvres bougres, qu'ils aient un peu de dignité dans la mort. Pourriez-vous apporter ce que nous avons trouvé à Eeron ? Et que je le retrouverai dans un ou deux ans ? »
C'était nécessaire, il ne pouvait pas nager dans cet état, la barque d'Isilwën était trop légère et les navires des chasseurs de prime lui demanderaient trop d'effort. Enfin, Isilwën n'avait clairement pas la force physique de ramer sur un navire portant le poids de Saykanel. Ses rations étaient basses mais...Il y avait des cadavres en haut si jamais la nourriture venait à manquer. Une perspective peu alléchante mais tristement réaliste.

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MessageSujet: Re: Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë]   Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë] EmptyMar 27 Sep - 20:18

Saykanel Rokar s’excusait bien que je ne ressentais pas la situation comme cela. Je me sentais impuissante vis-à-vis de ce qu’il s’était passé. On aurait pu se faire tuer et j’étais censée avoir les pouvoirs pour protéger n’importe qui, même un colosse dont la peau pouvait brûler l’épiderme de ses ennemis car personne n’était immortel. J’étais près du troll, pensant que ma présence pouvait apaiser ses blessures. Je n’osais pas le toucher de peur de me brûler le bout des doigts. La déesse Zanory a surement voulu que je vienne aider ce troll, les trolls sont des enfants de la nature et les étoiles m’ont certainement amené vers cet endroit pour enfin trouver des réponses à ce que je cherchais et ainsi aider un être qui cherchait certainement un foyer et qui était en cavale pour une faute qu’il n’avait pas commis. Je me relevais en même temps que lui, fatigué d’avoir été soumise par mes émotions, je ne pouvais que lui adresser un doux sourire couplé a une mine fatiguée.

« Malgré tout ce que vous pourrez me dire, je me sentirais toujours coupable. Un jour, ça sera moi qui vous sauverait sans que vous n’ayez à bouger un petit doigt. Lorsque je découvrirais un peu plus de chose sur la draconique, je serais plus apte à protéger les autres. »

Je me relevais et époussetais ma robe qui n’avait pas encore totalement séché malgré la bataille. Le troll était très mal en point, je ne pouvais pas le laisser sur ses terres glacées sans soin, il fallait qu’il aille de l’autre côté afin que je puisse le soigner puisqu’il me restait beaucoup d’herbes médicinales dans les poches de ma monture. J’avais aussi autre chose en tête, je devais essayer de ramasser quelques parchemins brûlés et froissés par le passé et par la bataille. Je pense que certains papiers ont du périr dans la bataille, j’espérais du fond du cœur que ce n’était pas LE parchemin. J’attrapais un maximum de parchemin qui avait l’air d’être « intact » au toucher car je n’avais pas le temps de les examiner. Malheureusement, le troll me devança. Il avait raison, il devait rester sur l’île car je ne pouvais pas l’emmener avec moi. Le minimum que je pouvais faire c’était de lui donner le reste de l’esphone et quelques vivres afin de bien se reposer. Je pouvais me débrouiller pour le reste, bien que la chasse fût encore « bizarre » pour moi mais je devais faire avec.

Le troll avait glissé au passage des parchemins qu’il avait récupéré, mon sac était bourré d’étuis et de papier qui étaient certainement insignifiants. J’espérais que Saykanel ait choisi les meilleurs parchemins pour moi. Il me confia la mission d’aller, les faire analyser par son ami Eeron que j’avais déjà prévu de rencontrer. J’acquiesçais, bien sûr que j’allais le faire. Je sortis ce dont il avait besoin, de mon sac afin de le remercier de sa gentillesse.

« Vous devriez prendre ça, pour bien vous reposez. Vous le méritez bien, cher ami. Bien… je devrais partir, le temps est précieux après tout. J’ai été ravi de vous rencontrer bien que j’aurais aimé vous rencontrer dans de meilleures conditions devant une bonne boisson. »

Je suivais Saykanel qui descendait les escaliers de la tour difficilement, je ne pouvais pas l’aider car il m’écraserait sûrement contre le mur ! Je pris une grande inspiration et expirais doucement. Il était temps de prendre le large. J’entrepris de dénouer ma barque et je commençais à la pousser vers l’eau. J’étais un peu malheureuse de l’abandonner mais je n’avais pas d’autres choix. Je devais repartir et j’avais moins de chance de survivre que lui sur ces terres glacées. Une main maintenait la barque qui était prête à partir, je pris malgré tout le temps de dire au revoir au troll.

« Et bien, je pense que c'est l'heure de se dire au revoir. Prenez soin de vous, on se reverra mon cher ami ! »
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MessageSujet: Re: Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë]   Yeux blancs, griffes rouges et écailles noires [PV Isilwen Ninquë] EmptyVen 30 Sep - 4:19

« Et bien, je pense que c'est l'heure de se dire au revoir. Prenez soin de vous, on se reverra mon cher ami ! »
Saykanel sourit. L'oracle dégageait une gentillesse presque irréelle, surtout dans ces circonstances. Une aura quasi-divine dégageait d'elle qui ne pouvait qu'inciter à la méfiance.
« Je n'en doute pas, oracle. Maintenant ne tardez plus, la nuit va tomber et les courants vont devenir défavorables. »

Retrouvé seul sur l'île, Saykanel s'effondra à terre, amenant sa pipe à sa bouche. Dormir lui ferait le plus grand bien.
Les documents de cette île en apprendraient beaucoup, en temps voulu. Il n'était guère du genre à poursuivre les études intellectuelles, le troll étant plus une créature d'instinct que de pensée, mais il reconnaissait leur noblesse. Qu'une prêtresse étrangère poursuive ainsi le savoir était encourageant, mais elle devait avoir une raison...
Lorsque je découvrirais plus sur la draconique.
Saykanel se mit à tousser et se leva brusquement. Il n'avait pas relevé à ce moment là, pris dans ses pensées, mais...
La draconique ? La magie draconique ? La magie originelle ? Les mots de pouvoir des maîtres d'Eznoria ?
C'était pour ça que la prêtresse poursuivait ces parchemins, c'était ce qu'elle n'avait pas eu le temps de lui dire quand les chasseurs de prime étaient arrivés. Il se leva, brusquement, manquant de rouvrir ses blessures et courut jusqu'au bord. Le bateau était déjà loin.
Une magicienne draconique parmi les A'ëriths. Une héritière du sang des dragons, vénérant la fausse déesse des A'ëriths plutôt que les dragons. Il voyait s'éloigner, droit vers l'horizon, quelque chose tenant à la fois du plus sacré et du pire blasphème et ne pouvait rien faire tant la distance entre lui et l'aveugle ne faisait qu'augmenter.
Une prêtresse de Zanory magicienne draconique. Il était tout simplement sacrilège que le culte de cette pitoyable déesse pousse ainsi une femme portant le sang le plus sacré à se prosterner devant une idole. Et pourtant...
Il éclata de rire. Une magicienne draconique avait été à proximité de lui, il l'avait mise en danger, il avait sauvé sa vie, il lui avait parlé et il ne s'en rendait compte que trop tard.
Oh ils se retrouveraient, c'était sûr. Et au moment où ils se retrouveraient, il ferait de son mieux pour éloigner la magicienne de l'influence délétère de Zanory. Elle portait le sang des dragons, elle avait un potentiel, un rôle à jouer dans ce monde et il ne faisait aucun doute aux yeux de Saykanel que la fausse déesse ne faisait que l'éloigner de son potentiel, la rendre terriblement faible.
Il entendit un bruit derrière lui, le poussant à se retourner. Un humain au visage brûlé rampait jusqu'au bord, laissant une traînée derrière lui.
Toujours vivant ? Tu es bien solide pour un humain.
Saykanel s'avança et posa le pied sur le dos du chasseur de prime.
« P...Pitié. Pitié. Pitié pitié...
- Peut-être, oui...Mais d'abord tu vas me dire tout ce que tu sais, qui paie la prime, d'où exactement vient l'ordre de me tuer, après quoi je t'offrirais la miséricorde. »

Fin

Saykanel Rokar et Isilwen Ninquë, ayant tous deux entendu des rumeurs parlant d'un ancien domaine utilisé à l'époque où les dragons arpentaient l'archipel, se sont rencontrés sur une île séparée du reste d'Aurikann et couverte de ruines, certaines englouties. Malheureusement, ils furent attaqués par des chasseurs de prime envoyés par un vieil ennemi de Saykanel. Après les avoir repoussés, ils se dirent adieu alors que la prêtresse partait avec des parchemins trouvés afin de les faire traduire et interpréter. Saykanel comprit bien trop tard que la prêtresse était une magicienne draconique.

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