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 Suleïka Khelfar

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Suleïka Khelfar
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Messages : 12
Date d'inscription : 22/06/2016
Suleïka Khelfar

MessageSujet: Suleïka Khelfar   Suleïka Khelfar EmptyMer 22 Juin - 21:02


Suleïka Khelfar

« Je suis la plaie et le couteau
La victime et le bourreau »


Informations générales


❖ Âge : 23 ans
❖ Taille : 168 cm
❖ Poids : 52 kg
❖ Race : Humain
❖ Peuple : Elyakies
❖ Localisation : Hydras
❖ Guilde ou clan : Aucun
❖ Situation familiale : Célibataire
❖ Métier ou poste : Issue d'une famille traditionnelle d'érudits, Suleïka est plongée dans les livres depuis toute petite. C'est donc sans surprise qu'elle fait partie des conseillères des Ammolys en tant qu'historienne et théologienne.


Inventaire


Suleïka est constamment affublée d'une multitude de talismans : de l'ambre contre les mauvais esprits, des rubis contre les pensées négatives, des saphirs pour rappeler sa caste et son rang, de l'émeraude pour canaliser les esprits protecteurs. Ces pierres sont enchâssées dans sur des bijoux en or blanc : de nombreux bracelets décorent ses bras et ses chevilles ; elle porte deux bagues sur l'index et le majeur de chaque main ; ses cheveux sont décorés de perles incrustées ; enfin, elle porte constamment sur elle un collier d'argent serti d'un diamant, cadeau de son défunt père.

En plus de cela, elle cache toujours dans ses cheveux - qu'elle coiffe elle-même de manière complexe - une baguette de corne taillée qui renferme en réalité une aiguille enduite d'un poison mortel.

La jeune femme voyage généralement avec une valise de cuir renfermant ses livres les plus importants et une tonne de parchemins pour écrire, relatant tout ce qu'elle voit, entend et comprend du monde qui l'entoure, ayant un penchant certain pour les cultures les plus étranges - selon son œil d'elyakie.


Apparence


Normalement, lorsqu'on entend "elyakies", on se dit : belles sudistes à la peau halée, au corps aguicheur, pulpeuses, femmes de plaisir ou grandes nymphes du désert, sirènes des mers des sables, danseuses exquises... Bref, les elyakies sont en général les plus belles femmes qui puissent exister, principalement par leur nature fougueuse et leur corps bien proportionné, leur caractère fort, et leur incroyable sens du rythme...

Eh bien, Suleïka, c'est tout l'inverse.

Sa mère crut en la mettant au monde qu'elle était morte-née tant elle était pâle et minuscule ; et cela ne s'arrangea pas en grandissant. Maintenant qu'elle est une jeune adulte, l'elyakie se démarque par sa taille svelte, sa peau d'ivoire et ses cheveux d'un blond presque blanc. Par ailleurs, plus elle développe sa magie, plus ses cheveux s'éclaircissent, tandis que sa peau se couvre lentement de minuscules écailles bleutées.

Malgré sa maigreur apparente, la jeune femme n'est pas anguleuse : son visage est doux, avec des traits délicats, encore légèrement arrondis par les restes d'une enfance passée trop rapidement. Ses doigts sont fins, longs, propices à l'écriture et à la musique, mais ses mains et ses bras effraient généralement son entourage à cause de ses veines violacées très apparentes. Néanmoins, la beauté de Suleïka réside dans ses grands yeux : ils sont d'un bleu-glace rappelant les mers du nord et subjuguent quiconque oserait soutenir son regard.

Outre son apparence peu commune aux elyakies - s'apparentant à une origine lointaine avec les pays du nord - l'érudite impose le respect par certains attributs physiques plutôt... dérangeants. Elle possède en effet des oreilles pointues plus grandes que la moyenne et d'étranges épines parsèment sa colonne vertébrale. Ces épines sont blanches, écailleuses et dures comme la pierre, disposées en ligne de la nuque au coccyx, de la même manière que l'échine épineuse des dragons mythiques. D'autres écailles nacrées tapissent discrètement son cou et son front, jusque dans ses sourcils, ce qui donne l'impression qu'ils sont plus touffus et plus longs que la moyenne. Enfin, force a été de constater que Suleïka, malgré son apparence fébrile, est tout, sauf fragile. Elle ne possède certainement pas une force démesurée, mais ses os sont beaucoup plus solides que la moyenne - et elle en a fait les frais à ses dépens lors d'un accident fâcheux qui aurait du lui coûter une jambe et un bassin brisé : un éboulement l'avait coincée sous une roche, abîmant sa chair et ses ligaments, mais ses os, eux, étaient restés intacts.

La jeune femme descend d'une des familles les plus respectées du pays, autant par la renommée de certains de ses ancêtres que par les richesses qu'ils ont réussi à amasser par leur rôle significatif en politique. Néanmoins, en dehors de ses attributs religieux - les nombreux talismans qu'elle porte en permanence - la jeune femme ne s'habille pas dans le luxe : ce ne serait pas approprié à son rôle de guide spirituel et politique. Elle est donc toujours affublée de robes simples en soie - parce que c'est confortable - et de voiles légers protégeant sa peau et ses cheveux des vents du désert.

La jeune femme opte généralement pour l'attitude typique des gens de sa caste : réservée, subtile, droite et sérieuse, elle paraît très souvent froide... Et pourtant, cette rigidité est très difficilement contenue par la demoiselle, qui est en réalité extrêmement sensible, à tel point qu'elle en vient à s'enfermer dans sa demeure pour éviter le regard des autres. Sa voix trahit généralement ce surplus émotif - qui vire très vite au suraigu, tremble, voire bégaye parfois - et reste donc plutôt silencieuse pour éviter cela, à tel point qu'elle a la plupart du temps une lèvre pincée et le visage fermé.


Psychologie



« Réfléchir, c'est fléchir deux fois. »

Suleïka pourrait être synonyme de complexité. Elle ne peut s'empêcher de se compliquer la tâche. Sa vie est un labyrinthe d'interrogations, de doutes et de remises en questions perpétuelles : lorsqu'elle doit agir, il faut impérativement qu'elle analyse toutes les options possibles avant de faire quoique ce soit.

Ce trait de caractère est essentiellement dû à son hypersensibilité et à son manque de confiance : sa mère, dès son plus jeune âge, lui a appris comment se comporter selon sa caste, sa place dans la famille et son rôle de femme dans la haute société, l'écrasant ainsi très vite sous de lourdes responsabilités sociales. En outre, l'absence paternelle et son adolescence difficile - due à une discrimination physique qui a fini par lui faire croire, à cette époque, que c'était une tare à éradiquer, sans pour autant être capable de le faire - l'ont enfermée sur elle-même, alors qu'elle était d'un naturel explosif et chaleureux, comme la plupart des femmes de sa famille. Il est dorénavant presque impossible de la faire parler d'elle à quiconque : elle ne parle qu'en cas d'extrême nécessité... Ou lorsque son interlocuteur l'interroge sur ses passions.

La jeune femme reste naturellement très émotive : l'angoisse, la tristesse et la colère sont pour elles trois grands pôles qu'elle doit gérer en permanence pour garder son attitude calme et distinguée. Cependant, trois formes d'interactions peuvent briser sa carapace de froideur :
    - d'abord, parler d'histoire ou de théologie. Suleïka est une personne passionnée ; il lui est donc extrêmement difficile de résister à l'envie d'évoquer les choses qu'elle aime et dont elle est sûre des sources. Elle connaît son travail et possède une excellente mémoire visuelle, ce qui lui permet d'apprendre des milliers de textes très rapidement - d'autant plus que ses convictions et son amour pour ces sciences sont sans failles. Il suffit de la lancer dans un débat pour faire éclater ses barrières ; elle est alors enjouée, sans répit, échappant un flot de paroles trop longtemps tues dans sa gorge. Elle peut cependant rapidement se remettre d'aplomb lorsqu'elle est en face d'autres érudits.
    - ensuite, insulter sa famille. Les Khelfar sont extrêmement fiers de leurs racines et de leur place dans la société ; ils ont développé une fidélité familiale à toute épreuve, ce qui fait d'eux un groupuscule soudé et prêt à tout pour son prochain. Honneur et sagesse sont les maîtres mots de cette famille d'érudits ; le moindre mal est jugé très sévèrement, et Suleïka en est la digne héritière.
    - assister à une injustice. Son sens de l'honneur s'est développé par l'intermédiaire de sa mère, pilier de la famille, qui lui a inculqué le respect d'autrui comme valeur fondamentale. Il lui est donc insupportable de laisser une injustice impunie, d'autant plus que son hypersensibilité la mène à imaginer le pire avenir possible, l'angoissant à tel point qu'elle en perd tous ses moyens.
Ces trois interactions lui sont néanmoins bien connues, et elle arrive, la plupart du temps, à rester calme dans la plupart des situations - mais son attitude change. Ses joues rosissent, elle s'agite, ou baisse les yeux, et finalement, sa voix tremble : il s'agit du signe décisif qui apprend à son interlocuteur qu'elle est sur le point de craquer. Et lorsque l'elyakie s'énerve, il ne vaut mieux pas que vous vous trouviez à côté, si vous voulez préserver vos tympans. Sa voix, d’habitude posée mais déjà fluette, s'aiguise comme une lame de rasoir et s'élance dans des élucubrations haineuses parfois très crues.

Suleïka est bien consciente de cette facette explosive et de son manque de confiance en elle : encore jeune et sans expérience dans la politique ni dans la société à proprement parler, elle tente de contrôler ses ardeurs pour être la plus parfaite possible, pour ne laisser transparaître que sagesse et bonnes intentions en gardant à l'esprit le fait que justement, elle est sans expérience ; ce qui, finalement, est ce qui l'effraie le plus. La découverte de son don ne lui est d'ailleurs d'aucune utilité et tend à la faire défaillir à chaque instant puisqu'elle ne contrôle rien. Et cette perte de contrôle l'effraie bien plus encore que la honte ou la souffrance : ne pas comprendre est bien la pire punition divine qui puisse exister pour elle. Le problème est qu'elle a tendance à culpabiliser pour toutes les erreurs qu'elle commet, même la plus infime, ce qui la place généralement dans une humeur maussade, triste, parfois désagréable.

Suleïka est également très proche des autres. Elle est altruiste et ressent donc facilement la peine d'autrui, tentant alors d'aider du mieux qu'elle peut pour soulager l'âme en peine. Cet apaisement passe généralement par la récitation de nombreuses prières et de rituels censés tranquilliser les dieux elyakies, mais aussi par des dons matériels et une écoute avec chaque personne qui lui demande de l'aide, prenant très à cœur les souffrances de chacun - jusqu'à oublier les siennes. Elle aimerait secrètement pouvoir prendre les gens dans ses bras, mais elle s'interdit ce genre d'excès maternels par distinction. Il lui est alors difficile de faire la part des choses puisqu'elle prend en pitié ceux qui souffrent et déteste cordialement toute personne ayant un tant soi peu de cruauté en lui. Suleïka est par ailleurs extrêmement croyante ; vénérer ses traditions religieuses et ses dieux restent des priorités qu'elle ne modifierait pour rien au monde. Sa vie entière dépend de sa foi, ce qui d'autre part lui permet aussi de canaliser ses angoisses et d'agir dans l'intérêt des autres.

Apparence froide, calme et sûre d'elle - en réalité manque de confiance et hypersensible - réfléchit avant d'agir - rapidement angoissée - lunatique - peur de l'échec - très attachée à sa famille - passionnée - respectueuse des traditions - très croyante - altruiste - généreuse - maternelle - catégorique.


Magie & Technologie



Hématomancie - Malédiction du Sang

Personne ne pouvait nier la différence de Suleïka. Blafarde, des yeux bleus comme l'océan, des oreilles pointues, et ces étranges épines dorsales, ces affreuses protubérances qui lui valurent regards craintifs et dégoûtés, elle était parfois assimilée au troll ou à la goule. Dès sa naissance, tous savaient qu'elle n'était pas réellement humaine, et que tôt ou tard, une magie étrange consumerait l'unique fille Khelfar. Étant enfant, la fillette se rendait bien compte qu'elle n'était pas comme les autres ; inconsciemment, elle agissait comme une bête farouche, se mettant à distance des autres, devenant timide, inaccessible, même auprès de sa mère. Son attitude craintive reflétait parfaitement l’œil critique, dégoûté, effrayé, de toutes les personnes qui la voyaient et ne comprenaient pas ses différences physiques. Sa famille l'aimait pourtant malgré ses attraits monstrueux ; sa mère, particulièrement, lui offrit un amour protecteur et sincère qui lui permit de grandir sans avoir énormément souffert des comportements malsains de son entourage - qui, il faut le dire, resta et reste toujours restreint. Son père, en dehors de son métier harassant de Premier Conseiller, cherchait de l'aide un peu partout où il pouvait le trouver : en médecine, outre l'incompréhension de ses protubérances épineuses, on lui disait qu'elle n'avait rien d'anormal, en dehors d'une pigmentation étonnement faible, presque semblable aux cas extrêmement rares d'albinisme, et qu'il fallait donc qu'elle évite la lumière du soleil ; en religion, les avis divergeaient entre grâce divine et malédiction à éradiquer, ce qui ne l'aidait pas vraiment ; il chercha donc très rapidement, après ces diagnostics incertains, dans la bibliothèque principale d'Hydras, où il avait un accès sans limites grâce à sa place privilégiée au Conseil. Les écrits scientifiques ne lui donnèrent que quelques cas de monstruosités humaines ou hajhiras. Rien ne ressemblait clairement aux changements morphologiques de son enfant, ce qui finit par l'orienter vers des récits historiques de plus en plus anciens.

L'histoire elyakie était assez sombre et cette culture était en premier lieu orale, ce qui ne facilita pas vraiment la tâche du chef de famille ; finalement, il découvrit un parchemin à moitié détruit qui relatait une suite d'évènements étranges dans les environs d'Hydras, environ cinq siècles auparavant. Affublé d'une petite bougie, le nez presque collé à la peau traitée, le père de Suleïka traduisit lentement l'écriture de ses ancêtres pour découvrir le sens du texte oublié. De longues nuits blanches l'attendirent alors que sa fille continuait de gambader dans la Cour de sa maison, où elle apprenait l'Histoire et la Rhétorique, mais aussi la haine et la solitude.

Il finit par lui parler de ce qu'il avait découvert : ce vieil écrit relatait un épisode oublié du passé elyakie ; un passé contemporain à la vie de leurs Dieux, lorsque le peuple du désert souffrait de la faim et de la peur, abandonnés aux griffes des tempêtes et des monstres des sables. Une créature humanoïde, semblable à l'humain, mais pourvue de griffes et d'écailles, effroyablement reptilienne, avait côtoyé l'un des convois elyakies dans sa quête de survie. Un mot, qu'il n'arrivait pas à traduire, revenait en permanence, comme un refrain, ou une obsession dont l'auteur ne parvenait pas à se débarrasser. Toujours est-il que l'extrait historique racontait principalement les capacités hors normes de l'homme-serpent qui accompagnait les elyakies : force surhumaine, peau écailleuse qui résiste au soleil, instinct de survie exceptionnel... Et ce récit était accompagné de notes presque illisibles, écrites en plusieurs langues indéchiffrables et inconnues. Il montra donc ce bout d'histoire à sa fille et à sa femme, leur disant qu'il avait potentiellement trouvé un indice sur la maladie, la malédiction, la tare, bref, la différence inconnue qui faisait de Suleïka un être foncièrement à part. L'intéressée, penchée sur la peau abîmée, fronçant les sourcils comme le faisait son père lorsqu'il était concentré, essaya de lire les étranges lettres écrites avec application sur ce qui pourrait être une première trace vers la vérité mystérieuse qui se cachait derrière ses écailles. Elle posa son index sur les notes et s'arrêta sur ce qui semblait être un nom, délicatement noté à côté du mot inlassablement répété.

« a... shah... vir... Kâ ? »

Au moment même où Suleïka prononça les syllabes de ce mot inconnu, l'enfant se sentit envahie par une onde de bien-être, plus puissante encore que la caresse d'un être aimé. Elle releva les yeux et offrit un sourire éblouissant à ses parents - bientôt remplacé par un air étonné en décelant d'autres sensations étranges, qui la poussèrent alors à s'assoir. Elle perçut son cœur plus fortement qu'avant, et à travers lui, son sang tourbillonner dans chacune de ses veines ; elle pouvait suivre le mouvement régulier du liquide vital et devinait précipitamment toute la complexité du système sanguin de son petit corps. Elle avait l'impression de découvrir un nouveau sens pour la première fois ; sa compréhension d'elle-même en fut brusquement chamboulée, ressentant maintenant la moindre parcelle de son être ; elle discernait ce rythme intrinsèque, le flux constant de sa chair avec une précision telle qu'elle savait instinctivement que personne n'avait pu le faire auparavant. Elle tenta alors de décrire cela à ses parents, restés de marbre face à sa réaction des plus étranges. Vu la douceur de son visage, sa mère ne put s'empêcher de penser, à nouveau, que les Dieux l'aimaient et venaient encore une fois de la toucher de leurs doigts immaculés ; son père, de nature curieuse, ne songeait qu'à ce texte encore parcellement incompris, qui agissait comme un baume révélateur sur le plus grand mystère de sa vie : son unique fille.

Suite à cette étrange expérience, la mère de Suleïka emmena la jeune fille en voyage auprès des a'ëriths, réputés pour leur sagesse et leur pouvoir pour prédire l'avenir ; les oracles, très influents dans tout Thoronir, étaient également réputés pour leurs mystérieux savoirs sur la nature des choses. Et comme Suleïka était justement une énigme dans sa nature même, elles partirent pour un long voyage à Elmur, capitale des prophéties et des prêtresses aveugles. Elle pénétra par la même occasion dans un monde extraordinaire qui lui fit énormément de bien ; les forêts luxuriantes et l'accueil chaleureux de ce peuple sylvestre étaient tellement différents de son monde de sable et de regards acérés qu'elle eut grand peine à repartir une fois leur visite achevée ; toujours est-il que leur rencontre avec l'une des oracles lui permit de prendre quelque peu confiance en elle, puisque pour la première fois, quelqu'un ne la traitait pas à cause de son apparence - et elle lui révéla également certaines facettes d'elle-même qu'elle ne voyait pas, ou refusait de regarder.

Elle toucha ma joue de ses doigts fins et tremblants ; à vrai dire, je tremblais moi aussi comme une feuille, angoissée à l'idée qu'elle pût me dire que j'étais un démon, une goule ou un Mal qu'il fallait détruire à tout prix. Je regardais fixement ses prunelles grises, ses prunelles tournées vers mon cœur, mon essence, ma différence. Je frémis lorsqu'elle toucha doucement la courbure de mon sourcil écailleux, cet affreux sourcil qui me faisait honte ; elle cligna des yeux ; elle souleva son autre main et toucha mon front lisse, puis ma gorge, ma nuque, mes cheveux, mes pommettes, mes oreilles pointues, et là mon dos ; mon horrible dos épineux ; ces aiguilles écailleuses qui transperçaient mes vêtements et me rendaient plus monstrueuse qu'humaine. Je fermais les yeux en me crispant. Mes poings serrés contre mes cuisses tremblantes. Je sentais sa main découvrir mon corps hideux, prête à encaisser la moindre remarque, haine ou pitié, toutes ses phrases maladroites que je détestais plus que ma propre apparence. Presque malgré moi, sans réellement m'en rendre compte, je prononçais tout bas les syllabes que j'avais apprises par cœur mais que je ne comprenais pas :

ashah... vir'kâ...

Une bienveillance presque divine m'emplit et me détendit alors qu'elle étudiait mes mains. Cela faisait plusieurs mois que je répétais ce mot lorsque je n'étais pas bien ; je découvris très rapidement que l'observation n'était pas la seule facette incroyable de cette parole, puisqu'elle me permettait aussi d'agir sur ce système sanguin si complexe, que je ressentais alors comme un cadeau secret face à tout ce que j'endurais : je pouvais dorénavant mieux me comprendre, m'apprendre de l'intérieur ; j'avais tout en moi ; il ne suffisait que de l'exploiter. Cette façon de penser m'aidait beaucoup contre les agressions d'autrui qui m'accompagnaient continuellement. Je pouvais alors contrôler mon flux sanguin : ralentir son écoulement intérieur, ou l'accélérer ; apparaître ainsi plus blanche encore, proche de la mort, comme un cadavre ambulant, une horrible chose malade prête à mourir ; j'arrivais aussi à me rendre si rouge qu'il semblait que j'étais habitée par un démon furieux, alors si brûlante de vie et de rage que m'approcher signifierait signer son arrêt de mort ; j'ai ainsi découvert les grandes facettes des apparences : je me suis d'abord inspirée de ces fabuleux animaux qui utilisaient leurs attributs physiques pour éloigner les autres. Je devins le caméléon des hommes, utilisant d'abord ma famille comme testeur de ces nouvelles capacités. Je suis malade, regarde, j'ai le teint si pâle ! Quoi, je suis censée être en colère, gênée, humiliée ? Je resterai de marbre, sans que mes joues ne rougissent ! Mais si je m'énerve, attends toi à une explosion de nuances écarlates ! Je ressemblerais alors effectivement à un démon en colère, tant je serais rouge et terrifiante...
Mais ce don ne me servait pas uniquement dans mes projets d'étude sociale ; j'ai très vite remarqué qu'augmenter mon afflux sanguin me permettait d'accroître mes réflexes... Je me sentais plus lucide, plus intelligente, plus rapide, plus dangereuse...

Mes pensées fusaient vers ce nouveau don, me distrayant inconsciemment de ce regard tactile qui me dérangeait profondément. Je ne me rendis pas compte tout de suite qu'elle avait subitement arrêté son examen sur ma gorge et me demandais de répéter ce que je venais de dire. Déstabilisée, culpabilisant quelque peu en me disant que je n'aurais peut-être pas dû la déconcentrer, que c'était un manque de respect, et tout une suite d'idées idiotes et pessimistes, je répétai en tremblant ce mot sorti des élucubrations d'un auteur sûrement fou. Je m'attendais à des remontrances - qui ne vinrent jamais. Elle se pencha vers moi et ferma ses yeux aveugles. Sa respiration plus lente, plus profonde, me laissa interrogative, puis elle me parla d'une voix distante mais claire :

« Je sens en toi une magie étrange... Tout est diffus, mais formidablement bien structuré, comme les racines d'un arbre centenaire... » Elle s'arrêta, respirant bruyamment en levant la tête, rouvrant ses yeux voilés. « Tu es humaine, et pourtant tu es affublée d'une histoire qui remonte à la nuit des temps... Tu as découvert déjà un talent, mais je sens que cela risque d'être plus difficile à apprivoiser que tu ne le penses... »

Elle resta silencieuse un instant, déplaçant ses mains sur mes épaules avant de revenir sur mes joues. J'étais étonnée de recevoir ce genre de conseils, toujours dénués d'agressivité ou d'une quelconque horreur - choses que j'inspire normalement chez les autres. Elle se mit à murmurer des mots que je ne comprenais pas en s'agitant sur son séant et en clignant des yeux de manière répétée, comme parcourue de spasmes douloureux ; et elle se redressa brusquement en me regardant dans les yeux ; j'avais alors l'impression qu'elle me voyait bel et bien.

« La langue que tu as utilisée pour te protéger est puissante, chère Suleïka. Elle est vivante et existe pour agir sur notre monde... Elle est même capable de détruire la vie ! Ton avenir est rempli de sang... Le sang du monde et de créatures disparues, le sang des hommes, de tes amis, de ta famille. Prends garde aux mots que tu utilises ! Ce sont eux qui me montrent des montagnes de cadavres, et toi en son centre, couverte de vermeil, hurlant au ciel comme un animal sauvage, et tu souffres, tu souffres, il y a du sang partout, le sang, le sang, LE SANG ! Il noircit ton visage et ton âme, mon enfant. Méfie toi de lui : il porte une malédiction que nous avons tous préféré oublier depuis des millénaires... »

Elle trembla de nouveau et s'affaissa sur elle-même, semblant tout d'un coup très fatiguée. Elle souffla quelques instants, les yeux fermés, et se redressa enfin pour me parler plus posément :

« Je ne peux rien te dire de plus. Les visions qui me viennent sont confuses et se révèlent toujours très sombres ; le sang revient toujours ; des créatures ailées, semblables à des reptiles, parcourent le ciel tandis que tu es debout sur une terre écarlate. Tout n'est que désolation et mort. Je peux seulement te dire que tu portes en toi un lourd fardeau ; une magie ancestrale que nous avons voulu éradiquer par l'oubli... Mais toi, n'omets pas ceci : tu possèdes une magie qui n'a plus de maître, capable des pires atrocités. Apprends à la contrôler avant qu'elle ne te consume ou ne détruises tout ce que tu aimes. »

Ces révélations me laissaient dans la perplexité la plus totale. Le retour vers Hydras fut beaucoup plus sombre que l'aller ; l'image de ma véritable nature m'effrayait encore plus, et des centaines de nouvelles questions se bousculaient en permanence dans mon esprit. Je décidai en sortant d'Elmur que je poursuivrais moi-même les recherches pour découvrir de serait-ce qu'un mot en rapport avec cette magie destructrice et ses étranges créatures disparues dont l'a'ërith faisait mention... Que pouvais-je alors être ? Pourquoi ces mots perdus agissaient sur moi comme un baume, alors qu'ils étaient prédis comme des armes dangereuses ? Que pouvais-je faire d'autre ? Pouvais-je faire autre chose ? Pourrais-je un jour changer l'image qu'ont les autres de moi ? ...


Suleïka grandit à travers ses interrogations qui eurent un impact important sur sa façon d'agir avec les autres ; elle s'isola dans les livres et les histoires, férue de littérature et de traités philosophiques et théologiques sur la naissance de la vie, de l'humanité et des Dieux ; la cosmogonie l'inspirait étrangement, et l'Histoire de Thoronir la laissait aussi dubitative que sa propre existence, sentant au fond d'elle-même que ces deux éléments étaient intimement liés. Ses recherches et l'appui de son père la menèrent vers d'autres textes anciens qu'elle mit en lien avec celui déjà examiné ; elle découvrit, grâce à différentes investigations et des suppositions qui auraient pu, si elles étaient sorties du bureau de son père, être considérées comme hérétiques, jusqu'à ce qu'elle débusqua un autre mot dans les recoins poussiéreux des bibliothèques d'Hydras et d'Alenor. A vrai dire, c'est elle qui cherchait à forcer le destin ; elle voulait d'autres formules ; elle voulait ressentir toujours plus cet apaisement intérieur qu'elle ressentait quand elle activait sa magie « sanguine ». Elle était curieuse de ses limites ; l'adolescence y était d'ailleurs pour quelque chose, lui intimant seulement de chercher d'autres expériences, de trouver encore un peu plus ce qu'elle signifiait, elle, en tant qu'être anormal et unique.

« A shah ti'krah » : nouvelle formule aux conséquences fabuleuses, Suleïka réussit alors à durcir son sang, une fois qu'il coulait en dehors de son corps ; elle remarqua alors qu'elle pouvait s'en faire une armure si solide et si compacte qu'elle pouvait résister à une pression d'une tonne et ne flanchait pas face à de lourds coups d'épée. Encore lui faut-il fournir assez de sang pour créer quelque chose de conséquent...

Plusieurs années plus tard, lors de son voyage à Nèpres en tant qu'érudite, la jeune femme découvrit une autre rune : « vrik'tarr » ; ce mot lui donnait la possibilité inouïe d'augmenter la coagulation d'une plaie au point de la faire cicatriser à toute vitesse ; plus la plaie était importante, plus l'énergie nécessaire l'était également. Avec beaucoup d'entraînement, elle pourra stopper les hémorragies internes ou externes - ce qu'elle ne peut pas encore faire pour le moment. Essayer d'utiliser cette rune sur une blessure trop profonde peut cependant la faire mourir de fatigue.

D'autres runes sont à sa disposition à travers le monde, ce qu'elle pourra apprendre au travers du rp. Elle pourra ainsi contrôler offensivement le sang d'autrui, et ce sur différents niveaux : augmenter le flux sanguin pour donner chaud, énerver, augmenter les réflexes, la puissance ou l'intellect, faire saigner la personne, ou à l'inverse, diminuer celui-ci pour que la personne se calme, soit moins efficace, plus malléable, ou s'évanouisse ; une autre rune lui donnerait la possibilité de modifier la constitution du sang pour l'empoisonner ou le purifier afin de soigner les maladies ou d'en accentuer l'ampleur, avec la contrainte de se fatiguer extrêmement vite au moment de son utilisation - et un trop fort usage de toutes ces runes peut entraîner des lésions cérébrales irréversibles ou sa mort. En outre, plus Suleïka utilisera ses capacités, plus son corps se transformera en se recouvrant progressivement de petites écailles bleutées ou écarlates. Physiquement, lorsqu'elle est sous l'emprise de la magie draconique, ses pupilles s'allongent comme celles des serpents et son iris prend une couleur pourpre. Il est évident que l'hématomancie demande énormément d'énergie et certaines de ces runes sont extrêmement dangereuses, à la fois pour l'utilisateur que pour la cible ; Suleïka, comme tout être humain, meurt si un litre de son sang lui est retiré ; l'inconscience est risquée au dessus d'un demi-litre. Enfin, la plus dangereuse de toutes ces runes est la première qu'elle a apprise. L'hématomancie, outre sa puissance effrénée et sa possibilité de faire le bien comme le mal, est un poison dangereux pour celui qui le maîtrise : Suleïka ne le sait pas encore, mais son métabolisme est particulièrement influencé par les résidus magiques qui ne sont normalement pas supportables pour un corps humain. L'utilisation prolongée et quotidienne de cette rune lui permet certes d'être intellectuellement plus efficace et d'aiguiser ses sens, et même de ressentir une euphorie proche de l'extase, mais à long terme, plus ce pouvoir devient familier, plus il est incontrôlable ; sans même en être consciente, Suleïka ne sera plus maître d'elle-même et deviendra agressive, hyperactive, bestiale - tout en ayant l'affreuse envie de continuer à se servir de cette rune.


Pour la technologie, Suleïka est curieuse de voir ce que l'esprit humain, galbuk, hajhira ou troll peut créer à partir d'éléments naturels. C'est d'ailleurs pour elle un moyen beaucoup plus concret et sain d'appréhender le monde afin de l'améliorer pour rendre la vie plus confortable. Elle aime beaucoup découvrir de nouvelles inventions et s'intéresse de près à l'ingénierie et à la mécanique - sans pour autant pouvoir réellement approfondir le sujet puisqu'elle n'a aucun livre sur le sujet à sa disposition à Hydras.


Histoire


Je suis née lors du pèlerinage bi-annuel des elyakies, à la fin du cycle de Nasvar. Cela arrivait quelques fois, et malgré quelques contraintes matérielles, ce genre d'accouchement n'était pas particulièrement extraordinaire. Mes parents venaient d'arriver au dernier temple sacré : celui dédié à Iskar, Dieu du Courage. Je naquis donc parmi une foule qui rassemblait toutes les castes de notre peuple - ici soudées par nos traditions. Je ne sais quelle ironie du destin me fit naître dans ces conditions ; cependant, malgré mes différences physiques, ma famille prit soin de moi et ma mère, particulièrement, croyait fermement que j'étais une enfant touchée par la grâce divine. Mon père, convaincu par ses paroles et par ma naissance au temple d'Iskar, m'initia très tôt aux secrets de notre religion. Je fis rapidement mes preuves en théologie et suivit les traces de mon père au sein des érudits pour lui succéder au Conseil. Je vécus donc sous la coupe paternelle : mon enfance se passa dans ses bras et dans sa bibliothèque personnelle, apprenant à lire, écrire et composer sous sa tutelle. Je ne voyais pas beaucoup d'autres enfants mais cela me convenait. J'avais conscience de ma différence et les autres m'effrayaient.

Mes frères virent le jour alors que je découvrais l'existence de ma malédiction - je ne peux l'appeler autrement - et se révélèrent en grandissant être d'excellents combattants. J'ai lié avec eux une amitié sans faille, et il faut le dire, ce sont les seules personnes qui me considèrent comme un être normal. Ni touché par la grâce, ni monstre dégoûtant, j'étais juste leur sœur aînée qui venait les embrasser le soir et les consolait quand ils se blessaient. Mon adolescence brisa néanmoins cette atmosphère de bonheur : je ne pouvais plus me contenter de suivre les enseignements paternels ; je devais entrer dans l'école renommée d'Hydras pour continuer mes études et me spécialiser ensuite dans mes deux disciplines préférées : la Théologie et l'Histoire. Cette passion me vient de mes parents : ma mère, dont les ancêtres étaient en partie dévoués à la religion, m'a éduquée dans les principes traditionnels des elyakies ; mon père, pour m'endormir, me contait les histoires de nos vaillants ancêtres ou me lisait des poèmes épiques sur l'Histoire de notre pays.

Je fus victime d'un grand nombre de discriminations de la part des autres élèves : jalousie ou peur, je ne saurais vous dire les raisons de ces attitudes. Je fus extrêmement blessée de ces attaques et mon existence devint solitaire. Je n'aimais pas la présence des autres - en dehors de ma famille et des rares personnes qui ne me discriminaient pas, c'est-à-dire les autres marginaux qui avaient la chance d'être nés lazulys.

J'obtins ma place auprès des autres érudits à l'âge de 21 ans. Mon père mourut lors du pèlerinage d'Edan. Une meute de velipaads attaquèrent le campement où nous étions alors que Yafhja nous affaiblissait - malgré la présence des azydors, nous étions trop nombreux et eux... Beaucoup trop rapides. Les chamans ne purent empêcher la capture de deux d'entre nous. Je rêve encore beaucoup de lui sans réellement savoir comment il mourut. Je me suis alors promise de l'honorer par mes actes en agissant aussi honnêtement que lui lors des réunions d'érudits. Je suis jeune, inexpérimentée, mais mon nom impose le respect parmi ma communauté. C'est également une grande source d'angoisses ; il m'est impossible d'échouer.

J'ai discrètement étudié les textes que nous avions récupéré sur la magie. La plupart sont consacrés aux azydors, et donc au chamanisme ou au druidisme. Notre patrie refuse catégoriquement d'intégrer les magies ancestrales dans leur culture, car considérées comme hérétiques et dangereuses ; j'ai donc eu du mal à trouver des écrits relatant ne serait-ce qu'une phrase sur les reptiliens antiques que l'oracle avait aperçu en vision. L'appellation de « dragon » m'est apparue très tardivement dans mes recherches, dans la partie de la bibliothèque princière où j'ai mis des mois à avoir une autorisation pour pouvoir feuilleter les quelques livres considérés comme hérétiques et interdits - heureusement d'ailleurs que l'amour pour le savoir est parfois supérieur à l'amour pour nos dieux, sinon, je n'aurais pas eu d'informations supplémentaires...
Toujours est-il que ces textes, conservés in extremis par le bon vouloir des ammolys, corrélés aux quelques références que j'ai trouvées dans d'autres écrits historiques, m'ont permis de comprendre qu'il s'agissait de créatures aux pouvoirs fabuleux décimées lors de la Grande Guerre qui a déchiré le ciel voilà maintenant des siècles.

Mais pourquoi serais-je liée à eux... A tel point que j'activerais une magie inconnue par l'intermédiaire de mots griffonnés sur des parchemins antiques perdus dans les archives ?

Suite à mes découvertes, j'ai décidé de partir pour Nèpres, lors d'un premier voyage officiel organisé avec plusieurs autres jeunes érudits et des nobles ammolys, dans un but diplomatique - et personnel : récupérer des informations sur l'histoire de ces reptiles appelés Dragons - où nous étions les conseillers accompagnateurs, première mission en tant qu'érudits fraîchement élus. Cette visite dans la plus grande ville marchande de Thoronir m'angoissait et m'excitait considérablement ; malgré tout le travail que j'avais à faire, deux jours étaient entièrement consacrés à la visite de l'immense bibliothèque nazakhin, joyau des intellectuels et grande fierté de ce peuple à l'allure pourtant davantage guerrière.

Mes recherches furent bénéfiques : les nazakhins vénèrent principalement trois dieux « dragons », Jiskar, Azdoth et Klavos, et les informations que j'ai trouvées étaient donc bien plus importantes qu'à Hydras. La description de ces dieux correspond aux colosses à écailles que les livres et l'oracle m'avaient décrits : d'immenses reptiles ailés ou marins, avec des pouvoirs qui dépassent l'entendement humain... Certains se seraient même désincarnés, brûlés par leur magie ; d'autres devenus fous pour avoir tenté de surpasser les lois de la physique... J'ai par le suite découvert qu'ils avaient été décimés lors de ce cette Grande Guerre - appellation d'une époque sombre que j'avais déjà trouvée à Hydras ; selon mes propres hypothèses, cette époque remontrait à dix siècles environ - par un mal inconnu et sans visage. Je n'ai presque rien trouvé d'autre sur cette ère titanesque. Les écrits sont vagues, l'écriture fébrile et peu claire - d'autant plus que la langue utilisée était parfois incompréhensible à cause des évolutions langagières de cette région. J'ai été très frustrée de ne pas trouver le sens exact de bon nombre de phrases. Je me suis alors promise d'étudier à fond la culture nazakhin pour réussir à décrypter ces textes antiques à la valeur inestimable. J'ai tout de même saisi le plus gros du message : leurs pouvoirs étaient tels qu'ils brûlèrent la terre dans des batailles sanguinaires, pour une raison qui m'échappe. Folie ? Soif de pouvoir ? Menace maléfique ?  

Je ne peux m'empêcher de me demander si cette légende écrite est véridique. Après tout, ce ne sont que des croyances et des légendes racontées par les bardes à travers les siècles, et je suis bien placée pour savoir que les élucubrations faites par les auteurs - qui, au passage, aiment se copier, mélangent réalité et fantasme, s'amusent à exagérer selon leurs croyances ou la peur d'être décapité par leur roi - ressemblent à une montagne, composée de strates d'informations où l'on peut dénicher, souvent accidentellement, un filon de vérité. Mon rôle est de trouver ce filon et de l'exploiter dans la bonne direction... Si seulement je ne faisais pas d'erreurs de jugement. Je suis cependant sûre que l'origine de mon corps presque reptilien et de mes horribles pouvoirs révèlent forcément un rapport quelconque avec ces dragons - mais je ne sais lequel. Plus je m'enfonce dans ce mystère, et plus celui-ci s'épaissit pour m'engloutir dans des interrogations sans fin.

Je suis en train de prévoir un voyage en Aurikann pour compléter mes recherches sur ces dragons et leur puissance. Je comprenais au fur et à mesure que mes différences corporelles étaient mal vues dans toutes les contrées de Thoronir. La visite de Nèpres fut une expérience fabuleuse sur le plan intellectuel ; mais les nazakhins, en me voyant, étaient aussi hostiles que mon propre peuple, me considérant surtout comme une menace et non pas comme une simple humaine à l'allure étrange.  

J'essaye en parallèle de mettre à profit mon incroyable malédiction pour aider les autres ; la découverte de mes capacités thérapeutiques exceptionnelles me redonnent de l'espoir pour déjouer mon destin funeste. Je compte bien percer le mystère des Dragons tout en agissant positivement sur nos âmes en souffrance...


Ambition


La motivation principale de Suleïka est l'apprentissage ; elle veut connaître la vérité - ou les vérités, s'il en existe au moins bel et bien une. Et cela ne se limite pas à sa propre existence ; il est bien sûr évident que l'elyakie cherche avant tout à découvrir à quoi correspond réellement la magie ancestrale qu'elle possède, mais elle aimerait, en plus de cela, découvrir les fondements mêmes de la magie, son origine, sa façon de fonctionner, son évolution, sa répercussion sur les êtres vivants... Est-ce un pouvoir attribué par les dieux ? Une réaction chimique ? Est-ce seulement un don ou une malédiction ?

De plus, la jeune femme rêve de voyager pour découvrir les différentes cultures qui peuplent le monde : comment certaines personnes peuvent-ils croire en d'autres divinités ? Est-ce vraiment mal ? Est-ce un mensonge, une autre forme de réalité ? Pourrait-elle devenir plus forte, détenir un nouveau pouvoir en connaissant absolument tous les peuples, leurs mœurs, leur mode de vie, leur façon de penser ? Pourrait-elle alors limiter la souffrance des marginaux et des incompris ? Pour cela, Suleïka aimerait secrètement s'établir en divers endroits pour créer des écoles sur la magie et les sciences.

Enfin, la jeune femme désirerait contrôler son don pour améliorer la société dans laquelle elle évolue et aider les infortunés.


Peurs et phobies


La peur de l'échec l'empêche de s'épanouir et déclenche son angoisse au point de faire parfois des crises lorsqu'elle est en présence d'autres personnes. Elle craint également la folie et les cauchemars qui l'emmènent malgré elle dans un monde apocalyptique où elle seule est responsable de l'anéantissement des peuples de Thoronir.

Elle a également peur de perdre les membres de sa famille et en devient parfois trop protectrice.

Sur un niveau plus concret, comme la plupart des elyakies, elle s'inquiète de la présence des goules et des klokts. Les écorchairs lui font horreur.


Entre nous


❖ Comment avez-vous connu Thoronir ? Par partenariat !
❖ L'univers a-t-il été difficile à assimiler ? Evidemment, comme c'est très complet et qu'il y a différents peuples, j'ai mis une bonne demi-heure à switcher entre les pages pour me souvenir de qui était qui. Mais franchement, non ! Pas pour un forum aussi complet avec un univers aussi personnel.
❖ Avez-vous des suggestions ou questions ? Mettez le sujet des races d'une autre couleur, pour qu'un autre myope comme moi le remarque ? XD
Sinon, j'ai remarqué qu'avec Mozilla, lors de l'inscription, j'ai été bloquée par le code anti-robot à cause d'une vieille pub qui se mettait devant. Impossible de lire le code, du coup. J'ai changé de navigateur et c'est passé mais bon, juste pour prévenir, j'ai trouvé ça bizarre (m'enfin ce doit être forumactif qui déconne...).
❖ Auriez-vous besoin d'un parrainage ? Si mon parrain vient me faire à manger... :3
❖ Quelle sera votre activité/présence sur le forum ? Cela dépendra fortement de mon travail. En vacances, très souvent (passage plusieurs fois par jour), en dehors, beaucoup moins (passage 3 fois par semaine).
❖ Acceptez-vous de nous laisser vos créations en cas de départ ? Oui, si vous gardez mon identité, bien sûr.
❖ Autre chose ? Le design est vraiment magnifique. Et cet univers, qui mélange plein de belles choses qu'on connaît et qu'on peut ici mettre en pratique par l'écriture, vraiment, j'adore.





Dernière édition par Suleïka Khelfar le Mer 20 Juil - 16:23, édité 35 fois

Sylsiza'an Hrothgar
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Vous avez créé une guilde. Le culte de la personnalité, c'est pour quand ? Vous voilà prêt à rejoindre une guilde !
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MessageSujet: Re: Suleïka Khelfar   Suleïka Khelfar EmptyMer 22 Juin - 21:34

Bienvenue sur le forum Suleïka ! Suleïka Khelfar 260457595 (J'aime bien ce prénom, d'ailleurs).

Je te souhaite bon courage pour la rédaction de ta fiche et j'ai hâte de voir comment tu développeras son rapport aux deux sciences que sont l'histoire et la théologie. Ce peut être pertinent pour l'évolution de l'intrigue générale, qui sait. En tout cas, si un quelconque besoin se fait sentir, n'hésite pas à nous contacter ici ou par MP.

Bonne fin de soirée et à tout bientôt ! o/
https://thoronir.forumactif.org

Lia Chante-Clair
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Lia Chante-Clair

MessageSujet: Re: Suleïka Khelfar   Suleïka Khelfar EmptyMer 22 Juin - 22:09

Coucou !!!!!!

Re-bienvenue, en dehors de la cb cette fois !!

Ravie de rencontrer une collègue qui aime gratter les vieilles pierres !

Bon courage pour ta fiche !



Jaelek Rakha'lil
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Un bâton de marche
Un carnet de notes, un charbon taillé
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Jaelek Rakha'lil

MessageSujet: Re: Suleïka Khelfar   Suleïka Khelfar EmptyVen 24 Juin - 12:01

Bienvenue Suleïka ! Ton personnage est déjà bien développé, et très attachant ;) Courage pour les finitions !

Isilwen Ninquë
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MessageSujet: Re: Suleïka Khelfar   Suleïka Khelfar EmptyVen 24 Juin - 14:41

Bienvenue parmi nous et courage pour ta fiche ! Si tu as des questions n'hésite pas à me contacter. ;)
http://kary-le.com/

Suleïka Khelfar
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Suleïka Khelfar

MessageSujet: Re: Suleïka Khelfar   Suleïka Khelfar EmptyVen 24 Juin - 23:39

Merci pour vos messages, ils sont vraiment trop gentils !

Je préviens aussi que j'ai terminé ma fiche. En espérant être à la hauteur :)


Lenwë l'Austère
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MessageSujet: Re: Suleïka Khelfar   Suleïka Khelfar EmptyMar 28 Juin - 2:31

Bonsour bonjoir, Suleïka, et de nouveau bienvenue! :D

C'est une fiche très complète que tu nous proposes là et, dans l'ensemble, elle est tout à fait acceptable telle quelle. Cependant, et comme de nombreuses (très nombreuses) personnes avant toi, tu n'as pas très bien resitué l'existence des dragons dans l'univers de Thoronir. Je m'explique.


Il y a beaucoup trop de "concret" dans ta partie Magie. En effet, les dragons ont disparus depuis si longtemps qu'ils sont aujourd'hui oubliés, ou à la limite de simples mythes. Une bonne partie de la population n'a, pour ainsi dire, même jamais entendu le mot "dragon". Il n'y a que les nazakhins pour en avoir gardé un souvenir plus tangible. Et encore, ce ne sont "que" des divinités.
Ainsi, tu ne peux pas avoir de "dragon de compagnie" (j'imagine bien que ce n'est pas ce que tu as voulu décrire, mais c'est pour te situer le problème :3). Tout au plus tu peux rêver de silhouettes monstrueuses à l'aspect reptilien.
A côté de ça, il est certes établi que les elyakies refusent d'intégrer les dragons comme des dieux, mais tu pourrais par exemple trouver des documents en faisant mention. Si ton personnage a quelque peu voyagé (et vu le faste dans lequel il semble avoir grandi, je pense que c'est possible), il peut tout à fait avoir trouvé des documents en Morrokoth et Aurikann. Sinon, il reste les bibliothèques elyakies. Mais garde en tête que ces informations sont peu claires :D
En somme, rend les choses un peu plus vagues, et ce sera parfait!

Oh, et peut-être que le déplacement à travers les dimensions est de trop pour débuter.. Je chipote, mais j'ai un sentiment de surpuissance en lisant cela :(


Voilà, j'attend que tu fasses les changements nécessaires!
J'espère avoir prit le bon ton en corrigeant ta fiche et d'avance je te demande de ne pas te décourager. En souhaitant jouer une draconique, tu touches à des parties précises du forum et qui, je t'ai déjà prévenue je crois, seront suivies de très près. Ainsi je ne te promet pas une validation dès les prochaines corrections, mais sache que nous mettrons tout en oeuvre pour que tout le monde soit heureux du résultat :)
Encore une fois, tu as une fiche très travaillée et très agréable en l'état, et seul est nécessaire un remaniement de la vision de ton personnage (et de son entourage) vis-à-vis de ce physique étrange et ces capacités effrayantes.
Bonne chance! Nous restons disponible à toutes tes questions et propositions :D

Suleïka Khelfar
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MessageSujet: Re: Suleïka Khelfar   Suleïka Khelfar EmptyMer 29 Juin - 17:02

Hello,

Suite à nos différents entretiens, j'ai corrigé au maximum ce qui n'allait pas dans la partie Histoire et Magie. Je pense avoir tout modifié pour que ça concorde !

Bonne (re)lecture ♥

Lenwë l'Austère
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MessageSujet: Re: Suleïka Khelfar   Suleïka Khelfar EmptyVen 1 Juil - 12:51

Dernières nouvelles en provenance des forges de la draconique!

Suleïka, je suis vraiment désolé, mais il va falloir faire de nouveau quelques changements :/

La manière dont ton personnage découvre l'origine de ta magie est acceptable. Cependant, ni la connaissance de l'origine, ni la maîtrise de cette magie ne sont innés. Tu dois trouver de nouveaux mots en langue draconique pour t'améliorer et apprendre de nouvelles capacités. De plus, il n'est pas possible pour ton personnage de se téléporter. Même dans ses rêves.

Tu peux trouver des mots dans de vieilles grottes, de poussiéreux manuscrits ou gravés sur des objets anciens.

Voilà, j'espère encore une fois ne pas trop chambouler ton perso, et m'excuse à nouveau pour les désagréments :/
Bonne chance pour finir ta fiche, je reste à ta disposition pour toute l'aide dont tu auras besoin.

Suleïka Khelfar
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MessageSujet: Re: Suleïka Khelfar   Suleïka Khelfar EmptyMer 20 Juil - 16:25

Heya !

Je viens de finir toutes les modifications nécessaires après mon changement de pouvoir, tout est normalement bon ! Bonne re(re)lecture ♥

P.S. : Si vous pouviez juste me donner le code pour les runes s'iouplaît ce serait cool !

Lenwë l'Austère
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MessageSujet: Re: Suleïka Khelfar   Suleïka Khelfar EmptyMer 20 Juil - 17:54

Bonjour!

Je te donne enfin ta validation! :D

Il ne te reste plus qu'à poster ton journal de bord et tu pourras commencer tes rps. Encore désolé pour toute cette attente, n'hésite pas à interroger le staff si au cours de l'évolution de ton personnage tu souhaites d'autres précisions.

Quant au code pour écrire en draconique, c'est celui-ci:
Code:
[fipv] [/filpv]

que tu peux retrouver dans la partie dédiée à la draconique ici :)

Voilà, nous te remercions de ta patience et te souhaitons d'excellents rps sur Thoronir!

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