Nasyl Croc-Sanglant

❖ Nom : Odemwingie, renié et oublié
❖ Âge : 19 ans
❖ Taille : 1m62
❖ Poids : 54kg
❖ Race : Humaine
❖ Peuple : Elyakie
❖ Localisation : Les alentours d'Hydras
❖ Situation familiale : Célibataire. Orpheline.
❖ Métier ou poste : Sentinelle

Nasyl possède un arc pour lequel elle témoigne un soin particulier. C'est une arme relativement exotique parmi les siens; un présent de son père adoptif. Il est composé principalement d'if mais de maturités différentes afin d'en obtenir des caractéristiques optimales. C'est un arc de chasse d'excellente facture. A cela, Nasyl se munie d'un carquois fonctionnel et de flèches de chasse.

Ses armes de prédilections restent cependant les lames courtes. La jeune femme possède deux dagues de bonne facture qu'elle porte dans son dos, à l'horizontal, au creux de ses reins. Pour le reste, elle se munie d'un nécessaire de survie pour ses excursions dont du matériel pour entretenir ses armes et faire du feu.

L'armure que revêt la sentinelle est des plus éclectiques. Elle est tout aussi composée de pièces d'excellentes factures, soigneusement ouvragées, que de pièces de récupérations plus ou moins en état. La partie la plus impressionnante reste son casque dont elle se sépare rarement. Il est constitué d'un métal richement orné, surmonté de plumes et d'écailles à son sommet. Sa forme est élaborée de façon à protéger son crâne, son front et ses tempes tout en couvrant en partie ses oreilles. Il laisse son visage libre. Pour le reste, l'armure est composée d'un pourpoint de cuir corseté associée à une spallière métallique du côté gauche qui n'est pas sans rappeler la facture du casque. Elle est également protégée par de larges bracelets aux avant-bras, ces derniers sont en cuir et renforcés de pièces métalliques. Quant au bas de sa tenue, il est constitué d'un assemblage d'un pantalon de toile épaisse surmonté de lanières de cuir et de pièces métalliques composant une sorte de jupe asymétrique. Ses tibias sont protégées par des pièces de cuir semblables à ceux de ses avants bras. Ces dernières couvrent des bottes de marches fonctionnelles aux semelles épaisses. Lors de ses déplacements aux abords du désert, Nasyl peut compléter sa tenue d'une longue étoffe pour protéger les parties découvertes de son visage.

Elle possède également une combinaison distille qu'elle utilise lors de longs déplacements à travers Ermurag.

Lorsque Nasyl ne se revêt pas de son armure, elle opte pour une tenue légère et discrète. Ni frileuse, ni pudique, vous ne la verrez pas s'encombrer de couches superficielles de tissus. Elle porte ainsi une tenue composées de bandes de tissu aux épaisseurs variées ainsi qu'une longue ceinture de cuir faisant plusieurs fois le tour de sa taille, le tout associé à une capeline pourpre attachée par une fibule de belle facture, également un souvenir de son père adoptif. Généralement, elle se munie d'une paire de bottines de marche mais il n'est pas rare de la voir évoluer pieds nus

Une silhouette menue, un corps presque frêle. Et pourtant, sous les vêtements et les sourires carnassiers, on devine une force inébranlable. L’acier de son regard efface la fragilité de sa silhouette. Il vous transperce, impitoyable. Des yeux d'ambre aux reflets mordorés. Ils n’expriment rien sinon le reflet de vos propres doutes. Les pupilles fendues confèrent des accents sauvages et peu humains à ce regard. Des sourcils fins et arqués viennent le surmonter avec plus de dureté que la jeune femme ne le voudrait. Et puis elle continue de sourire de cette façon si énigmatique et féroce. S’il n’y avait pas ce regard si troublant, on pourrait deviner de la délicatesse dans ce visage; presque de la grâce dans la finesse des traits.

Des lèvres finement ourlées viennent encadrer un sourire aux canines bien trop affûtées. On raconte qu’elle a tué un jour un homme en l'égorgeant avec ses dents. Une rumeur infondée sans doute. Pourtant ses sourires ont tendance à suggérer le contraire. Ajoutez à cela un teint relativement pâle. Non seulement parce qu’elle évolue constamment dans la pénombre mais également parce que ce teint s’associe à merveille avec la pâleur de ses cheveux. Elle dissimule sa chevelure la plupart du temps sous son casque où seules quelques mèches dépassent. Lorsque ce n'est pas le cas, Nasyl laisse rarement sa chevelure libre, la jugeant trop longue bien qu'elle refuse d'en couper la moindre mèche. Généralement, elle les tresses et les entortille en un chignon complexe et fonctionnel. Elle aime l’orner de temps à autres de plumes colorées qui ne sont pas sans rappeler celles qui surmontent son heaume. En général, Nasyl s’arrange pour que ses cheveux ou son casque dissimule en partie ses oreilles. Effilées et démesurées, elles empruntent des courbes tortueuses qui ne sont pas sas rappeler les excroissances ornant l'échine des dragons qui peuplent les légendes. Nasyl n'en tire pourtant qu'une fierté mitigée. Voyez plutôt là le témoignage le plus marquant de sa propre aberration, l'ultime preuve de son étrangeté.

Voilà en quelques lignes le portrait d'une femme à la beauté farouche et guerrière. Pour certains, elle serait plutôt séduisante; mais il faudrait pour cela omettre la multitude de cicatrices qui couvrent ce corps. Légères et discrètes, elles évoquent un passé agité. Ces dernières couvrent principalement le dos et les épaules de la jeune femme. Elles font échos à de discrètes excroissances le long de sa colonne vertébrale. Leur origine est des plus mystérieuse. Elles parodient avec un certain talent des écailles reptiliennes, parcourues par de discrets reflets mordorés.

On remarquera également une cicatrice discrète au coin de sa lèvre droite. Vestige d'un combat dont elle ne porte nulle fierté.

Elle était autrefois frêle et délicate, le genre d’enfant à l’allure souple et légère. Elle vous observait d’un regard craintif, presque méfiant. Parfois, l’on captait quelques sourires dans ses yeux. Mais son visage, lui, restait fermé. C’était une enfant débordante de vie cependant. Il lui était difficile de reste en place, sagement. Sauf lorsqu’un sujet la passionnait. Alors, dans ces cas-là,  elle approchait, doucement, furtivement, et vous observait avec curiosité. Elle ne posait guère de question. Elle observait. Puis, une fois qu’elle jugeait avoir assez étudié et si vous aviez estompé sa méfiance, elle demandait à essayer. Tout simplement.

Et puis le temps fit son office, de la jeune brindille d’apparence fragile, naquit une jeune femme à l’allure sèche et implacable. A la manière des prédateurs, aucun de ses gestes ne semblaient superflus. Ils étaient minutieusement contrôlés, calculés. Il en émanait une impression de force tranquille. Elle restait toujours calme, observant les moindres gestes. Rien ne semblait échapper à son regard acéré. Et un sourire continuait de danser sur ses lèvres, énigmatique et prédateur.

Aujourd’hui c’est une femme faite. Elle serait sans doute séduisante s’il n’y avait pas autant de férocité dans ses sourires. Ses attitudes ne sont pas sans rappeler une certaine sauvagerie. Elle en joue, bien évidemment, et sait pertinemment quand il faut se tenir. La plupart du temps, elle se contente de se montrer distante, presque pensive. Ses regards sont souvent froids et vous scrutent sans la moindre gêne. Il est bien difficile en revanche de deviner les pensées qui s’y dessinent derrière. Elle constitue un personnage aux contours flous, presque indiscernables.

Autrefois repoussée pour son apparence physique, Nasyl en tire à présent une grande fierté. Orgueilleuse et sensible sur le sujet, elle supporte difficilement les remarques à cet égard et y répond généralement avec férocité. Quant aux regards qu'on lui adresse, elle se contente de les ignorer. Du moins, elle s'y essaie. Ils n'ont de cesse de lui rappeler ce qu'elle est réellement, de lui remémorer ses différences. Ainsi, si elle n'osera jamais l'avouer, ces regards sont souvent l'origine de son irascibilité.

Relativement taciturne, la jeune femme parle peu. Elle se contente la plupart du temps d’observer et d’analyser les situations. Elle partage rarement ses déductions. Mais sous ses airs observateurs et froids se dissimulent une femme particulièrement effrayée par la solitude. Elle s’arrange toujours pour errer près de scènes de vie. D’un caractère vif et trempé, affûté par des années plutôt rudes, elle préfère rester discrète néanmoins.

Elle se contente donc d'écouter attentivement, ne laissant rien lui échapper, et si possible dissimulée dans l'ombre. Car les ténèbres sont pour elle un refuge; le seul havre qu'elle connaisse pour fuir les doutes qui l'assaillent. Alors, parfois, elle fuit les foules et rejoint la solitude accueillante des ténèbres. Pour beaucoup, ils font écho à l'inconnu et n'inspirent que le doute et la peur. A ses yeux, ils constituent un lieu immuable et silencieux où toutes les créatures qui y baigne sont égales; les ténèbres ne jugent point.

Gagner la confiance et l'escrime de la jeune femme se révèle une tâche bien difficile : bien qu’agissant généralement selon ses intuitions, Nasyl juge davantage par les faits que les paroles. Avec son entourage, elle s’ouvre parfois davantage et ses paroles prennent alors des tournants sarcastiques et incisifs. Ses remarques peuvent s’avérer parfois aussi acérées que ses lames.

Si Nasyl ne montre qu’une personnalité froide et détachée en apparence, elle nourrit un grand sens du devoir et de la justice. Son sens du sacrifice envers son peuple n’est plus à remettre en doute. Celui-ci est particulièrement exacerbé lorsqu’il touche aux plus jeunes. La jeune femme ne supporte pas de voir des enfants souffrir, surtout lorsque l’origine de leurs souffrance prend source chez leurs aînés. Elle saura alors se montrer d’une férocité implacable envers ceux qui auront éveillé son courroux.

C'est son père adoptif qui s'est penché sur ses talents magiques. Il a fini par découvrir qu'elle possédait une affinité avec la magie draconique. Dès lors, il lui a appris à lire et écrire. Grâce à ses influences et quelques connaissances, il a pu mettre la main sur quelques écrits concernant les runes draconiques. Nasyl a alors révélé une affinité pour la magie d'ombre et de ténèbres. Elle n'a pu cependant apprendre à maîtriser que deux runes.

La première lorsqu'elle est énoncée lui permet d'accroître sa vision nocturne. Si Nasyl possède déjà une bonne vue, elle peut voir très clairement les détails dissimulés dans la pénombre. Sa vision en revanche devient alors monochrome.

La seconde lui permet de se fondre totalement ou partiellement dans l'ombre environnante. Pour cela, Nasyl doit rester immobile dans l'ombre. Lorsqu'elle s'y dissimule entièrement, il lui faut souvent retenir son souffle de peur que sa concentration cède. Il s'agit pour l'instant d'un atout pour fuir les regards et l'attention.

Elle use rarement de ses pouvoirs mais tient à garder ses acquis et s'entraîne régulièrement. Elle n'a pas appris davantage sur la magie draconique depuis la mort de son père adoptif. Depuis son retour parmi les sentinelles, elle s'est remise à la lecture et cherche à approfondir ses connaissances de la langue draconique.

Hélas, l'affinité avec les ombres possède un prix conséquent. Ses années d'errance dans les cavernes d'Hydras et les influences pernicieuses de cette magie ténébreuse ont forgé une âme blessée et sauvage. Ainsi, il lui arrive parfois d'être bercée par un terrible besoin de solitude. Ses sens sont alors exacerbés et la moindre agitation lui devient insupportable. Elle peut alors rentrer dans de froides colères. Généralement, elle fuit son entourage et s'isole quelques instants. Les pires accès de ce genre la font parfois disparaître quelques jours.

- Sa mère est morte en la mettant au monde. Elle n'en a donc aucun souvenir et ignore tout d'elle. Son père n'était guère enclin à l'évoquer.

- Son père nourrissait pour elle une affection bien particulière. Si elle était la chair de sa chair, il la prenait néanmoins pour responsable de la mort de son épouse. Lui ressemblant bien trop à son goût, il y voyait là un funeste portrait de sa défunte épouse. Ivrogne et d'une nature violente, il avait tendance à malmener l'enfant.

- Lorsqu'elle eu quatre ans, elle fut abandonnée dans les méandres de la caverne d'Hydras. Ceux-ci devinrent finalement son ultime refuge. Composant avec des êtres errant en ces lieux maudits, elle appris à y lutter pour sa propre survie.

- Vers 13 ans, elle fut trouvée puis recueillie par le capitaine des sentinelles de l'époque. Enfant farouche et sauvage, elle apprit à son contact à retrouver un comportement plus humain et sociable. Avec lui, elle découvrit une nouvelle façon de vivre, paisible et heureuse durant 3 années. Ce dernier lui apprendra tout ce qu'il sait. Il contribuera également à son éducation en lui enseignant la lecture, l'écriture et quelques bases du pouvoir draconique.

- Alors qu'elle n'avait que 16 ans, son mentor qui était également devenu son père adoptif mourut. De nouveau abandonnée et discriminée à cause de ses différences physiques notables, elle fuit pour retrouver la solitude des cavernes d'Hydras. Elle y nourrit une profonde amertume pour ceux qui l'ont chassé et nourrit une rancune profonde envers l'hypocrisie des hommes.

- Un an plus tard, ses pas croisèrent de nouveau les sentinelles. Le nouveau capitaine de la troupe, intrigué par ses capacités et les rumeurs qui courent à son sujet, décide de lui proposer un marché : un duel ayant pour enjeu sa liberté. Si elle gagnait, elle ferait ce qu'elle veut, si elle perdait, elle intégrerait sa compagnie. Bien entendu, elle perdit. C'est d'ailleurs à la suite de ce combat qu'elle récolta la fine cicatrice au coin de sa lèvre inférieure.

- Bien qu'elle eu nourrit dans un premier temps une rancune pour l'homme qui lui avait volé sa liberté, elle finit par être acceptée au sein des sentinelles et y trouva une place. Les débuts furent difficiles et la réadaptation sociale pénible. Nasyl avait accumulé bien trop d'amertume pour oublier aussi facilement ses griefs avec la société.

- A présent, elle considère le capitaine actuel avec une certaine gratitude et une grande estime. Elle est consciente d'avoir désormais esquissé les premiers pas vers une destinée plus prometteuse.

Nasyl souhaite simplement trouver et tailler sa place dans son environnement. Elle cherche avant tout à être acceptée sans avoir à renier sa véritable nature. Son sens du devoir exacerbé la pousse à toujours faire de son mieux. Elle défendra son peuple coûte que coûte.

Ses peurs, elle les enferme profondément et leur reste sourde lorsqu'elle est éveillée. En revanche le rejet, l'abandon, la solitude sont autant de sentiments qui hantent secrètement ses nuits. Nasyl dort mal, toujours d'un sommeil agité.

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